02 décembre 2008

La révision constitutionnelle de 2008 : quelques articles modifiés


La révision Constitutionnelle
de 2008

Dans son discours du 12 juillet 2007 d'Épinal, Nicolas Sarkozy avait fait part de son désir de moderniser les institutions françaises par une réforme de la constitution de 2008, ce qui constituait l'une des promesses faites lors de la campagne présidentielle de 2007.

Il a alors mis cette promesse à exécution, créant ainsi le comité Balladur, composé de Édouard Balladur (UMP), Daniel Canepa (préfet de Paris depuis le 1° novembre 2008), Jean-Claude Casanova (économiste), Jacques Julliard (historien et éditorialiste du nouvel observateur), Gérard Longuet (sénateur UMP), Élisabeth Lulin, Pierre Mauroy (sénateur PS), Jean-Ludovic Silicani (conseiller d'État), André Vallini (député PS et président du conseil général d'Isère PS), Dominique Perben (député UMP) et Michel Verpeaux (Professeur de Droit Public à Paris I).

Il est intéressant d'observer que le pouvoir constituant incarné par le présent comité (qui est dérivé car il ne fait que réviser la constitution et n'en propose pas une autre) n'a pas été élu par la masse électorale populaire (tout comme le pouvoir constituant dont le Général De Gaulle avait bénéficié), alors que pour l'instauration de la 4° république, le peuple avait été consulté par référendum afin d'accorder le pouvoir constituant à l'assemblée des députés de l'époque.

Ce comité (prestigieux au demeurant) avait pour but de proposer un texte de réforme des institutions, et voici les principaux changements : [Les articles suivants sont ceux qui ont fait l'objet d'une explication sur ce blog au printemps, ils ne sont donc pas tous modifiés, EA]

L'article 12 :

Il n'est pas changé de disposition de l'article 12 entre la précédente constitution et celle actuellement en vigueur. Ainsi, le président de la république conserve le droit de dissolution de l'assemblée nationale dans les mêmes circonstances et les mêmes conséquences que voici :

Le Président de la République peut, après consultation du Premier Ministre et des Présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l'Assemblée Nationale.

Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.

L'Assemblée Nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.

Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections.

L'article 16 :

Un alinéa a été ajouté au précédent article (qui disposait des conditions de mise en œuvre de l'exercice de ces pouvoirs tel que le cas où l'intégrité du territoire est menacée par exemple) : il dispose la chose suivante : « Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil Constitutionnel peut être saisi par le président de l'assemblée nationale, le président du sénat ou 60 députés et 60 sénateurs aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de 60 jours d'exercice des pouvoirs spéciaux et à tout moment au-delà de cette durée ».

Ainsi, les pouvoirs spéciaux que peut exercer le président de la république sont plus contrôlés, car certes, le président peut toujours prendre ce pouvoir après consultation du président de l'assemblée nationale, du sénat et du conseil constitutionnel (qui ne sont que des consultations qui ne lie en rien le président de la république, c'est à dire ne peuvent l'empêcher de disposer de ce pouvoir) mais il y a un contrôle a priori du conseil constitutionnel qui peut ensuite examiner la situation et voir si le président n'a pas lui même violé la constitution, ce qui constitue une évolution par rapport à l'ancien article 16.

L'article 49 alinéa 3 :

Cet article a été changé dans une de ces dispositions, voici le nouvel alinéa 3 de l'article 49 :

Le Premier Ministre peut, après délibération du Conseil des Ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée Nationale sur le vote d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session. [entrée en vigueur le 1er mars 2009]

Le Premier Ministre a la faculté de demander au Sénat l'approbation d'une déclaration de politique générale.

Cet article, auparavant, permettait à un texte d'être adopté sans avoir été voté, mais cette possibilité est donc restreinte par la possibilité de déposition d'une motion de censure (sous 24 heures tout de même).

Ce nouvel alinéa donne donc la possibilité au Sénat d'exprimer son avis à l'égard du gouvernement (si celui-ci le décide certes) : donc le Sénat rejoue de nouveau un rôle dans l'établissement de la responsabilité du gouvernement.

L'article 89 :

L'article 89 n'a changé dans aucune de ses dispositions, il dispose ainsi toujours les mesures suivantes :

L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier Ministre et aux membres du Parlement.

Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième alinéa de l'article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum.

Toutefois, le projet de révision n'est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n'est approuvé que s'il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le bureau du Congrès est celui de l'Assemblée Nationale.

Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire.

La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision.

C'est par cet article que la constitution a été révisée en 2008, et précisément par la voie parlementaire : la majorité qualifiée des 3/5 des suffrages exprimés.

D'autres révisions ont été adoptées suite à cette réforme, en voici un condensé :

1. Un Parlement quelque peu renforcé :

Depuis l’instauration de la Constitution il y a 50 ans, la société civile a considérablement changé, la vie politique également. Il était donc temps d’ajuster les institutions à ces mutations. C’est pourquoi la réforme des institutions met en place plusieurs mesures de renforcement du pouvoir législatif :

• Le Gouvernement ne sera plus seul maître de l’ordre du jour des Assemblées. Il devra partager cette prérogative avec le Parlement.

• Le rôle des commissions parlementaires sera revalorisé : les projets de loi seront examinés en séance dans leur version adoptée en commission et non plus dans la version initiale du Gouvernement.

• Le Gouvernement devra informer le Parlement des interventions armées à l’étranger dans les trois jours et obtenir son accord si l’intervention est prolongée au-delà de quatre mois.

2. Un exécutif quelque peu limité :

• Les mandats présidentiels seront limités à deux successifs.

• Le Parlement pourra opposer son veto (soit une majorité des 3/5ème en commission) sur les nominations les plus importantes du Chef de l'État.

• Le droit de grâce collective du Président de la République est supprimé.

• Les ministres issus du Parlement retrouveront automatiquement leur siège en cas de démission ou de renvoi.

Le Président de la République ne présidera plus le Conseil supérieur de la magistrature (ce qui donne à ce conseil et aux magistrats une plus grande liberté et une plus grande indépendance importante, même si le président de la république a la prérogative de nommer quelque membres de ce CSM).

De plus, le Président de la République aura la possibilité de prendre la parole devant le Parlement réuni en Congrès ; sa déclaration pourra donner lieu, hors de sa présence, à un débat sans vote.

3. Des citoyens plus écoutés :

• Un « Défenseur des droits » pourra être saisi par les usagers d’un service public s’ils s’estiment lésés.

• Les citoyens pourront désormais saisir le Conseil Constitutionnel si, dans le cadre d’un litige, il leur est fait application d’une loi qu’ils estiment non-conforme aux droits et aux libertés garanties par la Constitution : c'est l'exception d'inconstitutionnalité.

• Un référendum d’initiative populaire pourra être organisé s’il est initié par 1/5ème du Parlement et soutenu par 1/10ème des électeurs (certes, ce référendum semble très difficile à mettre en œuvre comparé aux pays voisins tels que l'Italie, mais il fait partie d'un des compromis politique entre la droite et la gauche, et est tout de même un certain progrès).

Les nouvelles adhésions à l’Union européenne seront ratifiées par référendum (excepté si les 3/5ème de chaque assemblée demandent une ratification par voie parlementaire).

Les langues régionales appartiendront au « patrimoine national » de la nation.

Pour conclure, on peut dire que, par cette transition constitutionnelle, les institutions françaises ont été modernisées, et ce dans l'intérêt de la démocratie, même si nombre de compromis ne constituent encore pas une avancée spectaculaire, on peut dire qu'il existe un certain rééquilibrage contrebalançant la première tendance vers laquelle tendait Nicolas Sarkozy, à savoir une présidentialisation du régime.

Rémi Decombe

Pour voir le texte complet de la révision

21 juillet 2008

Chronologie du Liban contemporain : La guerre civile (1975-1990)

[Beyrouth, automne 1975, Hulton Getty]

Première partie de la chronologie du Liban contemporain avec la Guerre civile qui déchire le pays de 1975 à 1990. A suivre, la chronologie du Liban depuis 1990.
L'année 1982 qui a vu l'intervention israélienne est particulièrement détaillée. Mes sources en bas de cette page.

1975

13 avril
Un bus palestinien revenant d'une mani­festation pacifique est attaqué par des hommes masqués à Ayn el-Roummané : vingt-sept morts. Ce massacre déclenche des affrontements généralisés entre Phalan­gistes et Palestiniens. C’est le début de la guerre civile.

1976

18 janvier
Massacre de la « Quarantaine », un bidon­ville de l'est de Beyrouth contrôlé par l'OLP. Les Phalanges y assassinent plus de six cents civils. Deux jours plus tard, pour venger leurs morts, les Palestiniens et leurs alliés libanais progressistes attaquent le village de Damour et tuent près de trois cents chrétiens.

1er juin
Début de l'intervention syrienne, pour venir en aide aux Phalangistes et à leurs alliés, en difficulté sur presque tous les fronts. Les troupes syriennes ne quitte­ront le pays que trente ans plus tard.

[Liban 1976, Paris Match]

21 juin
Une « force arabe » arrive au Liban à la suite d'un accord international. Sa présence ne parvient pas à arrêter les combats, de plus en plus violents. Les massa­cres et les batailles feront rage tout au long de l'été.

22 octobre
Un premier cessez-le-feu fragile est mis en place, sous l'égide des « casques verts » arabes et de la Syrie.

1977

16 mars
Kamal Joumblatt, leader du « Mouvement national » et de la gauche progressiste est assassiné dans une embuscade près d'un barrage contrôlé par l'armée syrienne. L'indignation est générale, d'immenses cortèges de manifestants parcourent Beyrouth-Ouest.[Photo]

2 août
Championnat international de ski nautique au Club Saint-Georges de Beyrouth, devant les carcasses d'hôtels brûlés.

1978

14 mars
« Opération Litani » : à la suite d'un attentat palestinien à Tel-Aviv, Israël envahit le sud du Liban (photo ci-contre). Les fedayins se replient au nord du Litani, et les réfugiés affluent à Beyrouth. On dénombre cinq cents morts en deux jours et des milliers de déplacés.

7 avril
Les combats reprennent sur la « ligne verte » à Ayn el-Roummané. La Syrie change de camp, et son artillerie intervient pour la première fois contre les Phalangistes.

13 juin
Le fils du président de la République, Tony Frangié, sa femme et sa fille sont assassinés chez eux à Zghorta, ce qui déclenche des combats entre Phalan­gistes et milices chrétiennes du nord, dont la Marada.

1er juillet
Les combats se généralisent entre Syriens, Forces arabes d'un côté et milices phalangistes de l’autre. Le long bombardement systématique de Beyrouth-Est par les Syriens et leurs alliés du moment, qui fera des centaines de morts, commence. Le gouvernement israélien appelle à « sauver les chrétiens du Liban de l'extermination ».

10 septembre
L'imam Moussa Sadr, personnalité religieuse et fondateur du Mouvement chiite Amal, disparaît dans des circonstances mystérieuses alors qu'il revenait d'une visite officielle en Libye. Beyrouth-Ouest se met en grève.[Photo prise en 2006 : Affiche du mouvement Amal avec à gauche Sadr et à droite Khomeiny]

28 septembre
En ce «jeudi noir», les bombardements de Beyrouth-Est prennent des allures d'apocalypse : plus de trois cents personnes perdent la vie.

7 octobre
Un cessez-le-feu est obtenu après un entretien entre le président de la République libanaise, Elias Sarkis, et son homologue syrien, Hafiz al-Asad.

1979

19 mars
Les soldats de la « Force d'interposition arabe» quittent Beyrouth-Est et sont remplacés par l'Armée libanaise. Des attentats de toute sorte (roquettes, voitures piégées, grenades) continuent d'ensanglanter la capitale.

19 août
Les combats reprennent, tout d'abord entre les Forces libanaises (regroupant les milices chrétiennes proches des Phalanges) de Bachir Gemayel (photo ci-contre) et l'Armée libanaise. Les affrontements avec la Marada se pour­suivent dans le nord du pays, alors que l'aviation israé­lienne pilonne le sud.

1980

10 avril
À Beyrouth-Ouest, des affrontements opposent tout d'abord le Fatah et le Mouvement Amal, puis Amal et le Baas irakien, et enfin Amal et les Mourabitoun. La banlieue sud est en feu.

10 mai
Les bombardements reprennent dans la montagne, où les Forces libanaises affrontent le PSNS. Les snipers font leur réapparition sur la ligne à Beyrouth, où les escarmouches entre Est et Ouest sont monnaie courante; le Nord s'embrase à son tour : des combats entre la Marada et les Forces libanaises éclatent.

10 août
Les attentats sont quotidiens, les attaques à la roquette visent les ambassades et représentations étrangères. Beyrouth-Ouest devient un reflet de la guerre Iran-Irak qui commence.

7 novembre
A la suite de l'assassinat de Kamal Kheir-Beik, le PSNS affronte les Mourabitoun à Beyrouth-Ouest.

1981

20 avril
Le niveau de violence rejoint celui de 1976, les bombardements aveugles ont repris sur les deux secteurs de la capitale et les combats entre les différen­tes factions s'étendent à l'ensemble du pays, depuis le Litani jusqu'au Akkar.

7 mai
Le déploiement de missiles anti-aériens SAM syriens dans la Bekaa est sur le point de provoquer une intervention israélienne. Alors que l'invasion semble imminente, les « deux côtés » de la ligne verte s'entre-tuent avec plus de passion que jamais.

5 juin
La violence est à son comble. Des dizaines d'obus tombent de part et d'autre, alors que les Améri­cains et les Soviétiques cherchent une solution à cette mini-crise des missiles.

17 juillet
Première attaque israélienne de grande envergure sur Beyrouth. Sont touchés : le quartier géné­ral de l'OLP, les bureaux du FDLP et du FPLP. Plus de cent personnes trouvent la mort.

22 octobre
Outre les bombardements, ce sont les attentats qui déchirent maintenant Beyrouth. Les voitures piégées sont une vraie psychose, après celle qui vient de tuer vingt-trois spectateurs dans un cinéma à Mazraa.

1982

10 avril
Un conflit éclate entre Amal et les Pales­tiniens, tout d'abord dans le sud du pays puis dans la banlieue de Beyrouth.

24 mai
Un attentat contre l'ambassade de France, dans le quartier Clemenceau, fait neuf morts et vingt-quatre blessés.

3 juin
L'ambassadeur d'Israël à Londres, Shlomo Argov, est grièvement blessé par balles à sa sortie de l'hôtel «Dorchester» de Londres, où il venait de par­ticiper à une réception diplomatique2.

4 juin
L'aviation israélienne bombarde des cibles à Beyrouth-Ouest (La Cité sportive, Sabra, Chatila et Fakahani sont en feu) et au Liban du sud.

4-5 juin
En représaille aux bombardements du Liban par l'armée de l'air israélienne, des localités israé­liennes sont bombardées en Galilée.

5 juin
Le gouvernement israélien décide d'engager au Liban une opération limitée - « Paix en Galilée » - en précisant qu'il est hors de question d'attaquer l'ar­mée syrienne dans le cadre de cette opération.

6 juin
L'opération «Paix en Galilée» commence. Les forces de Tsahal pénètrent au Liban et progressent selon trois axes principaux. Dans le secteur ouest, elles suivent la côte, encer­clent la ville de Tyr et les camps de réfugiés voisins, Borj-esh-Shimali et Rachidieh. Pendant la nuit, des unités d'infanterie et de chars sont débarquées au nord de Sidon (Saïda), au-delà du fameux kilomètre 40, que le Premier ministre, Menahem Begin, dési­gnera deux jours plus tard à la Knesset comme la limite nord de la pénétration israélienne au Liban. [Photo : Ariel Sharon, ministre de la Défense, salue les Tanks se rendant au Liban.]

7 juin
Dans le secteur est, prise de Beaufort. Dans le secteur ouest, les forces israélienne prennent Tyr, poursuivent vers le nord et dépassent la bourgade de Damour située au sud de Beyrouth. Les troupes de l'axe central atteignent Sidon. La Ville est complètement encerclée.

8 juin
L'aviation frappe deux stations de radar sy­riennes près de la bourgade de Jezzine. Begin déclare à la Knesset : « Nous ne voulons pas d une guerre avec la Syrie. Avant tout j’invite le président Assad à donner l'ordre à l'arrnee svrienne de ne pas attaquer les soldats israéliens auquel cas les Syriens n’auront rien a craindre». Dans le secteur ouest, les Israéliens atteignent les abords de Damour. Des milliers de réfugiés s'enfuient.

9 juin
Prise de Damour. L’armée israélienne occupe des positions à l’extrémité sud de 1’aéroport de Bey­routh. L'armée de l'air détruit dix-neuf batteries de lance-missiles syriennes et anéantit au sol des dizaines d'avions de combat syriens.

10 juin
Les forces israéliennes avancent en direction des abords de Beyrouth –Ouest et se rapprochent de la route Beyrouth-Damas. Début de la bataille contre les Syriens pour le contrôle du village de Sil situé aux abords sud de Beyrouth. Dans le secteur est, durs combats contre les Syriens près du lac de retenue de Qra’aoun. Les Phantoms de l’armée de 1’air bombardent par erreur des chars et de l’infanterie dans la plaine de Bianour, faisant des dizaines de tués et de blessés israéliens.
Tout au long de ces journées de combats, l’armée israélienne mène des opérations de ratissage dans les zones urbaines, les villages et les camps de réfugies, arrête des gens, saisit des armes et des munitions.

11 juin
Première déclaration de cessez-le-feu.

13 juin
Les Israéliens continuent leur progression vers Beyrouth, atteignent le palais présidentiel à Ba'abdeh et font la jonction avec les milices chré­tiennes - les Phalanges. Dans les jours qui suivent, l'encerclement de Beyrouth se transforme en véri­table siège. Différentes cibles situées dans la ville sont bombardées depuis la mer, le ciel et le sol.

15-23 juin
Séjour de Begin aux États-Unis. Le 21 juin, il rencontre le président Reagan.

22-25 juin
Durs combats contre les Syriens autour de la route Beyrouth-Damas.

23 juin
L'armée de l'air bombarde le stade situé au cœur de Beyrouth.

26 juin
Ariel Sharon, ministre de la Défense, suggère aux oreilles du Premier ministre, Menahem Begin, et des ministres Yitzhak Shamir et Simha Erlich, de bombarder Beyrouth en demandant préalablement à la population d'évacuer la ville.

21 juin
Les avions israéliens lâchent au-dessus de Beyrouth des tracts invitant la population de l'ouest de la ville à se sauver.

28 juin
L'OLP accepte l'idée de quitter Beyrouth pour sauver la ville de la destruction. Au même moment, au cours d'une conférence de presse, Ariel Sharon invite les Libanais à combattre les Palestiniens. Le siège de Beyrouth-Ouest durera deux mois. D'une brutalité inouïe, les bombardements israéliens feront des milliers de victimes.

Début juillet
Toute la partie ouest de Beyrouth est en­cerclée et assiégée, l'eau et l'électricité sont coupées.

25 juillet
Tsahal accepte la démission du colonel Élie Geva, commandant d'une unité de chars, don­nant suite à sa demande d'être libéré de ses fonc­tions. Pour des raisons de conscience, il ne veut pas participer à l'attaque de Beyrouth.

30 juillet
Le Conseil de sécurité enjoint à Israël de lever immédiatement le siège de Beyrouth afin de permettre l'acheminement de denrées de première nécessité destinées à la population, et d'autoriser la fourniture d'une aidée médicale à la ville.

[Image extraite du Film d'Ari Folman, Valse avec Bachir]

1er août
L'armée israélienne contrôle l'aéroport inter­national de Beyrouth. Bombardements aériens mas­sifs (plus de cent sorties) des quartiers sud de Beyrouth. Nombreux blessés et destructions considérables.

4 août
L'armée israélienne resserre le siège de Bey­routh ouest, contrôle le quartier du Musée, se déploie sur les hauteurs qui dominent le camp de Borj el-Baraj-neh et occupe des positions jouxtant l'Hippodrome.

8 août
Des unités israéliennes occupent des pos­itions dans le port des Jounieh, au nord de Beyrouth, afin de prévenir toute tentative de débarquement de troupes françaises ou américaines sans l'accord d'Israël.

9 août
Tirs d'artillerie lourde sur Beyrouth.

10-12 août
La poursuite du bombardement de Bey­routh ouest suscite une profonde réprobation dans le monde. Israël est accusé de martyriser la popula­tion civile de la capitale libanaise. En Israël aussi, les critiques se font plus sévères.

12 août
Bombardements intenses de Beyrouth par l'armée de l'air. Par l’entremise de Philip Habib, l'ém­issaire spécial des États-Unis, un cessez-le-feu est obtenu.

19-21 août
L'évacuation des combattants palestiniens commence. Une force internationale composée d'Ita­liens, de Français et d'Américains arrive au Liban.
Les hommes de l'OLP commencent à quit­ter Beyrouth conformément à l'accord conclu. Leur évacuation se fait sous la supervision du contingent français des forces multinationales.

23 août
Le chef des Phalanges, l'homme fort des Forces libanaises, Bachir Gemayel, 34 ans, est élu président du Liban avec la bénédic­tion et le concours d'Israël. Il doit prendre ses fonc­tions le 23 septembre.

30 août
L'armée libanaise prend position à Bey­routh. Les Syriens se retirent. Les derniers combattants palestiniens quittent la capitale. L'invasion israélienne a fait six mille morts et trente mille blessés, dont 90 % de civils.

1er septembre
Fin de l'évacuation de Beyrouth par l'OLP et les soldats syriens.

14 septembre
Bachir Gemayel est tué par une charge d'explosifs cachée dans un bâtiment abritant une sec­tion des Phalanges dans le quartier d'Ashrafieh, dans Beyrouth-est. Vers minuit, le Premier ministre et le mi­nistre de la Défense israéliens, après consultation du chef d'état-major, décident qu'à l'aube, Tsahal entrera dans Bey­routh ouest et prendra le contrôle des positions-clefs.

15 septembre
Des troupes de l'infanterie israélienne, dont une partie a débarqué d'avions de transport sur l'aéroport de Beyrouth, pénètrent dans Beyrouth-ouest.

[Image extraite du Film d'Ari Folman, Valse avec Bachir]

16-18 septembre
Au bout de deux jours, le contrôle de Beyrouth-ouest, des carrefours et des principales artères de la ville, est achevé. Les forces israéliennes encerclent les camps de réfugiés de Sabra, Chatila et Faqhani.
Le 16 septembre dans l'après-midi, Tsahal autorise les troupes des Phalanges à pénétrer dans les camps de Sabra et Chatila. Les phalangistes entrent dans Chatila en fin d'après-midi et commencent à assas­siner les habitants. À la tombée de la nuit, l'armée de l'air apporte son aide en éclairant avec des fusées les phalangistes en train d'opérer dans les camps. Cet éclairage sera maintenu sans interruption pendant toute la nuit. Le massacre perpétré dans les camps de Sabra et Chatila dure jusqu'au matin du 18 septembre.
Des femmes, des enfants, des vieillards et les quelques hommes en âge de combattre qui se trou­vaient encore là sont brutalement assassinés dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila par des miliciens libanais. Ariel Sharon, dont les troupes étaient postées à cent mètres du massacre, est aujourd'hui hors d'état de témoigner.

21 septembre
Amine Gemayel, frère du précédent, est élu président de la République Libanaise.
Israël accepte le retour des forces multinationales à Beyrouth (contingents américain et italien). Tsahal réduit sa présence dans la ville. Au cours d'une réunion du gouvernement, le Premier ministre fait part de son opposition à tout débat sur les diverses demandes d'enquête sur les massacres de Sabra et Chatila.

22 septembre
Au cours d'un débat houleux à la Knesset, la création d'une commission d'enquête gouver­nementale sur les massacres de Sabra et Chatila est exigée.

28 septembre
Le gouvernement israélien décide de consti­tuer une commission d'enquête.

29 septembre
L'armée israélienne achève son retrait de Beyrouth et se redéploie sur de nouvelles posi­tions en dehors de la ville.

20 octobre
La commission d'enquête, dirigée par Yitzhak Kahane, président de la Cour suprême, et composée d'Aaron Barak, juge à la Cour suprême et d'Yona Efrat, général de division de réserve, com­mence l'audition des témoins.

11 novembre
Une fuite dans des bonbonnes de gaz provoque l'effondrement du poste de commandement de Tsahal à Tyr. Soixante-seize hommes des forces de sécurité et de l'armée trouvent la mort dans cet accident.

1er décembre
Une nouvelle guerre débute, cette fois-ci entre les druzes du PSP de Walid Joumblatt et les Forces libanaises, dans le Chouf.

14 décembre
Premier cessez-le-feu dans les villes du Chouf entre les Druzes et les chrétiens.

28 décembre
Dans la bourgade de Haldeh, au sud de Beyrouth, début des pourparlers directs entre Israël et le Liban avec la participation du gouvernement américain.

1983

1er février
Beyrouth-Est commence l'année sous les obus et les roquettes tirées depuis la montagne.

18 avril
L'ambassade américaine est détruite par un attentat kamikaze au camion piégé, revendiqué par le Jihad islamique, qui fait cinquante-cinq morts libanais et dix-sept américains.

17 mai
Le Liban et Israël signent un accord de paix qui prévoit un retrait israélien progressif et la création d'une zone tampon dans le sud du pays. Cet accord sera la cause officielle de la poursuite de la guerre civile, jusqu'à son abrogation en 1987.

28 août
L'Armée libanaise, qui tient le centre de Beyrouth, fait face à l'insurrection des milices de l'ouest : PSP, PSNS, communistes, Mourabitoun et Amal. Après trois jours de combats intenses, la tentative avorte.

1er septembre
Les Israéliens se retirent soudainement du Chouf, laissant face à face les milices chrétiennes et le PSP druze, qui mettent la montagne à feu et à sang, précipitant des milliers de réfugiés sur les routes

23 octobre
Deux cent quarante et un marines améri­cains et cinquante-six parachutistes français sont tués dans deux attentats à la bombe à Beyrouth) revendiqués par des groupes islamistes.

27 octobre
Dans le nord, à Tripoli, les Palestiniens se déchirent entre pro-Arafat et pro-Syriens. Les morts se comptent par centaines.

20 décembre
Fin de « l’aventure de Tripoli » . Yasser Arafat et plus de trois mille combattants palestiniens sont évacués sous protection internationale.

1984

6 février
Amal et les milices de Beyrouth-Ouest mettent en déroute l’armée libanaise et prennent le contrôle du secteur. Les bombardements secouent la capitale tout entière.

20 mars
La conférence de Lausanne à laquelle participent les grands acteurs internationaux, débouche sur un accord de cessez-le-feu Les divers contingents étrangers quittent Beyrouth, la « ligne verte » est censée être démilitarisée. Un gouvernement d'union nationale est formé mais dans la capitale, le chaos règne.

24 juin
Après des réformes gouvernementales, au cours desquelles Michel Aoun est nommé chef des armées, un nouveau cessez-le-feu est mis en place. Les points de passage entre l'Est et l'Ouest de la capitale sont rouverts.

14juillet
De violents combats opposent le PSNS et la Marada dans le nord.

1er décembre
Malgré le retour de l'armée dans le centre de Beyrouth, la situation reste toujours incontrô­lable.

1985

16 mars
Marcel Carton et Marcel Fontaine dispa­raissent à Beyrouth-Ouest. Une semaine plus tôt, Terry Anderson a été lui aussi enlevé par le Jihad islamique. C'est le début de la guerre des otages.

30 avril
Amal et le sixième régiment de l'Armée libanaise assiègent les camps palestiniens de Chatila et de Borj-Hammoud. La «guerre des camps» commence, elle fera des centaines de morts palestiniens.

22 mai
Michel Seurat et Jean-Paul Kauffmann sont enlevés à leur tour.

20 novembre
Le désordre est à son comble à Beyrouth-Ouest. Les prises d'otages sont quotidiennes, Amal et le PSP mettent le quartier à feu et à sang.

28 décembre
La guerre est théoriquement finie : un accord vient d'être signé à Damas par Amal, les Forces libanaises et le PSP. Cet «accord tripartite» sera de courte durée; déchirées entre partisans de l'accord et opposants, les Forces libanaises commencent une lutte fratricide, tout comme Amal et le PSP.

1986

5 mars
Le Jihad islamique annonce la mort de Michel Seurat.

15 juin
Affrontements à Tripoli entre le PSNS et le Tawhid, le Mouvement de l'Unité islamique.

24 octobre
La guerre des camps entre Amal et les Palestiniens s'étend à Saïda.

15 décembre
Les combats font de nouveau rage à Tripoli, cette fois-ci entre milices islamiques et éléments pro-syriens.


Pour en savoir plus, lisez ce message sur Lire-écouter-voir à propos du film Valse avec Bachir d'Ari Folman, nous répondons à ces questions :

Retrouvez la chronologie interactive du Moyen Orient au XXème siècle.

Deux ouvrages m'ont servi à établir cette chronologie, notamment pour l'année 1982 :

  • Yussef Bazzi, Yasser Arafat m'a regardé et m'a souri, Verticales, 2007. Yussef Bazzi a été enfant-soldat au Liban au début des années 1980. Il raconte cette période de sa vie dans ce magnifique petit livre dont je vous avais parlé. Il est aujourd'hui un poète reconnu dans le monde arabe. Comme le dit son traducteur : «Gardons-nous de juger les hommes. Attendons de voir s’ils deviennent poètes.»
  • Irit Gal et Ilana Hammerman, De Beyrouth à Jénine. Témoignages de soldats israéliens sur la guerre du Liban, La Fabrique, 2003. Une journaliste et une écrivain israéliennes font parler les vétérans de l'intervention israélienne de 1982.

30 juin 2008

Perles du bac 2008 : Un grand crû !


Voici celles que j'ai trouvé dans les copies, j'ai bien sûr laissé l'orthographe d'origine... Tout ce qui est en italique est de moi. Le reste est authentique.

Commençons par l'histoire :

Staline envoie ses troupes occupées les territoires de l'Union Soviétique.
On peut donc constater que les démocraties populaires tel que la Roumanie sont beaucoup impliqués dans la société démocratique. Contrairement à l'union soviétique qui n' pas l'air tellement impliqué.
Dans les cours de la même année, en octobre, les rues de Budapest ont assisté à des flambages de portraits de soldats appartenant à l'armée rouge [portrait de Staline].
Puis en 1989 lors de son procès Vaclav Havel a en quelque sorte remis en cause la charte 77 crée par les dissidents Tchécoslovaques en 1977 [Il ne se rappelait sans doute plus l'avoir signée...]
L'armée rouge et polonaise se sont dépliées pour stopper ce mouvement.
Gorbatchev met en place Paräska.
La petroïska [Autre version]
L'acteur principal du discours de Gomulka est le "jeudi noir" de juin 1956.
L'acteur de ce phénomène est le départ de l'Armée Rouge de Budapest.
Le document 4 représente des personnes brûlant un Gavroche à Budapest en octobre 1956, ils brûlent les images de l'Armée Rouge car celle-ci a mis fin à l'occupation de la Hongrie.
L'autre acteur qui a été le rôle essentiel dans l'effondrement des démocraties populaires est la mort de Staline.
Peu à peu la moutarde monte au nez pour toutes ces nations opprimées.
C'est finalement la liberté qui les a libérés.
L'autre acteur c'est la fin de la guerre et en particulier la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989.
L'acteur est la Guerre froide.
La création de l'UE et la chute du mur de Berlin furent des acteurs.
Parti communisque.
Le Marx-Léninisme

La RDA qui représente pour eux la vitrine du capitalisme, la vitrine du rêve américain.
République fédéraliste allemande
L'Allemagne, elle, met en place l'OST politik, inaugurée par Reagan.
Et la première crise arriva très vite : en 1948 Stalline installe le blocus de son Berlin.


Sur la crise de Cuba :
La crise des fusées en 1963 : Les Etats-Unis accusent l'URSS d'avoir envoyer des sous-marins qui auraient remarqué que des fusées en direction de l'URSS étaient prête à être envoyées.
L'affrontement dure 13 jours jusqu'à ce que Gorbatchev accepte de retirer les missiles.
Malgré une tentative anti-castrique dans la Baie des cochons.
Missiles installé sur la baie des cochons.
La Crise de Cuba, en 1962, aura lieu car les américains ont installés une base militaire proche de l'occupation soviétique de Cuba.
En échange, l'URSS obtient le retrait des missiles américains en Tunisie [eh oui chers lecteurs tunisiens, on ne vous dit pas tout...]
L'armement que met en place Castro à Cuba inquiète les Etats-Unis en 1977. En 1989, le mur de Berlin tombe, les Berlinois sont réunifié de nouveaux, les tensions dûent à l'armement nucléaire de Castro à Cuba s'amoindrissent grâce au retirement de l'armement et, grâce aussi par ailleurs au retirement de Kroutchev qui réunifie la RFA et la RDA avec la chute de l'URSS. [moi je trouve que ça résume bien la guerre froide, pourquoi en dire plus ?]

Mais H. Truman souhaite plus particulièrement accorder ce plan d'aide à la Grèce et à la Turquie, qui représentent les principales portes d'entrée de l'Union soviétique.
En 1957, création de la CEE dans le but de diminuer les tensions, mais rien n'y fait puisque la crise de Cuba débute en octobre 1962.
En 1964 Bill Rights.
Doctrine Trueman [il faut parler le langage de la vérité]
Cependant en 1956, Staline meurt. L'URSS n'a donc plus de dirigeants pour faire face aux Etats Unies.
L'arrivée du nouveaux dirigeant Kroutchev en 1961 relance la "guerre " du "plus fort".

Le paragraphe suivant d'un(e) seul(e) et même auteur :
On voit s'organiser les deux blocs, l'un socialiste (Etats-Unies) et l'autre communiste (URSS). En effet, même s'il n'y a pas de texte officiel, l'URSS et les Etats-Unies doivent respecter des regles implicites.
Enfin on remarque que la crise de Cuba est un conflit atypique. En effet, ils possèdent des armes nucléaires et les Etats-Unis ont peur que les armes soient dirigés contre eux.
On a pu constater les évolutions entre 1947 et 1965, mais cela n'est pas suffisant pour tout expliquer.
[10 lignes et aucune connaissance plus loin...]
On a pu constater les évolutions entre 1965 et 1972 mais cela n'est pas suffisant, il faut montrer les autres évolution.
Puis, on constate que "America is back", c'est-à-dire qu'il est sorti de guerre, il n'est plus totalement en conflit.



Staline truc les élections.
Crémlin
déstalinizer
aire de paix [au lieu d'une ère]
Rencontre au sommet Nixon-Khrouchtchev [c'est dommage pour une fois l'orthographe de Monsieur K. était juste]
En Europe, le maréchale allemand propose le pacte Ostpolitik qui a pour but de réconcilier l'Allemagne avec ses voisins occidentaux. [peut-être avec l'Espagne ?]
Polique de mains tendues nommé OSt polique vers la RFA.
Nicolas Sarkozy est la chancelière allemande [Précisons qu'il s'agît probablement d'une faute typiquement vosgienne liée à la prononciation inversée du et et du est]
D'autres pays entrairent dans l'UE [sans doute quelqu'un qui considère que l'UE est une vache à lait pour les nouveaux entrants... ]
Yassera Afat
L'URSS fait aussi scandale avec le génocyde cambodgien par les Chinois.
Les accords d'Helsinki garantisse la non ingérence dans les affaires intérieures, l'autodétermination (crée en 1958 par De Gaulle).
En 1979, c'est le second choc pétrolier à cause de la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988.
L'OTAN avec le Mexique, le Canada ainsi que, de 1949 à 1966 la France.
On entame alors la guerre fraîche en 1975. Kennedy est au pouvoir aux Etats-Unis est décide de rompre la détente est installe les Pershing II.
En Yougoslavie, Tito est le seul communiste a refuser la domination de Moscou, il se fait exilé en 1946.
En 1961, Krouchtchev rencontre son homologue américain Kennedy à Verdun.
C'est en 1969 qu'ils vont réussir à envoyer le premier homme dans l'espace [à propos des Etats-Unis]
Le cinéma apparaît aux Etats-Unis [à propos des années 1970]
Cette attaque leur est favorable grâce à la fête du Grand Pardon et grace au contexte environnemental [à propos de la Guerre du Kippour et des Arabes]
Gorbatchev mène une politique néolibérale.
Pendant la guerre froide, les puissances rivales utilisent d'autres armes destructrices comme la propagande, l'argent, l'espionnage (CIA) et la provocation par états interposés.
En 1963 est signé le traité de Moscou il interdit de pratiquer les armes nucléaires.
Les deux blocs consolident donc leurs blocs.
Lech Walesa deviendra le premier ministre de Pologne.
[Le même précise ensuite, sans doute trompée par la ressemblance entre la moustache de Walesa et celle de Havel ou alors la République Tchèque s'est séparée de la Slovaquie pour s'unifier à la Pologne...]La Tchécoslovaquie se divise en deux pays pour devenir la Slovaquie et la République Tchèque (dont Lech Walesa deviendra le premier président de la République).
Après une courte transaction [transition ?]
Le plan Marshall, une aide économique importante pour aider cette Europe affaiblit et naïve à se redresser.
1945. Des millions de morts, des destructions massives et des découvertes choquantes (Goulag).
La conférence de Bretton Woods spécule sur la monnaie. [pourquoi pas si l'on fait référence à la spéculation intellectuelle]
Conférence de Yalta : Adenauer, Churchill, Staline.
Face à l'attaque, l'URSS réoffensive à son tour. [en Corée]
Ni l'un ni l'autre ne doit se préoccuper de ce qui se passe chez le voisin. Traité de non prolifération. Il n'y a pas d'affrontement direct.
Les accords de Salt qui limite la chasse aux armement.
Les accords de SALT 1 d'Helsinki.
A partir de 1982, nous rentrons dans une période de guerre "fraîche", et le nouveau dirigeant russe est Gorbatchev. Il va ordonner de bombarder Kaboul, et une nouvelle crise commence entre les deux blocs.
Après l'effondrement du bloc soviétique, est-ce que les Etats-Unis est-elle une superpuissance ?
La révolution cubienne avec à sa tête le Che Guevara.
En Afghanistan, les Etats-Unis mettent fin aux accord de non interventions envoient l'armée qui réussit à mater les chars soviétiques. [à part Rambo, je ne vois pas]

Le paragraphe suivant d'un(e) seul(e) et même auteur :
La Guerre froide fut une guerre atypique qui ne ressemble donc pas aux guerres fratricides qui ont touchés fortement l'europe humainement mais aussi territoirement entre 1914 et 1918 et entre 1939 et 1945. Cette confrontation entre ces deux grandes armées que sont les USA et l'armée de l'URSS ne se sont pas déroulés sur le terrain ne ressemblèrent plutôt à une guerre de territoire.
Les Etats-Unis d'Amérique ont un système politique étant une démocratie populaire.
En 1953, Staline se suicide et Gorbatchev arrive au pouvoir [ma phrase préférée cette année !]
A partir de 1975, les camps étant dans un conflit de fusée à Cuba, les états-unis ont marqués un moment difficile de cette guerre froide en disant à l'URSS que il n'hesiterait pas à faire appel à la bombe nucléaire. Cela dit, Gorbatchev, connaissant l'ampleur des propos, calme le jeu en appaisant les rapports.
[en 1989,] c'est l'arrivée de la démocraties populaires vers l'europe de l'est.[toujours sous Gorbatchev, quelle longévité !]
Et dans le croquis de géo, la Russie est au Sud et un figuré parle des "centres de triades" [seraient-ce les mafias chinoises ?]

Le bloc occidental à l'ouest.
OECE (Organisation européenne pour le commerce économique).
Les USA envoient un corps expéditionnaire internationale dirigé par le général Mac Carthy [en Corée]
Ils sont très puritains, ils respectent les valeurs morales [sur les Etats-Unis, les risques de la généralisation]
Le phénomène de "busing" existe aux Etats-Unis, c'est-à-dire un bus pour les blancs et un bus pour les noirs. [Précisons que le busing consiste à transporter dans une même école des enfants de quartiers différents pour favoriser la mixité raciale et sociale]
Avec les accords de Genève de 1954, la Corée est divisée en deux.
Conflits intances.
La Conférence de Yalta en février 48 pousse les frontières de l'URSS plus à l'Est.
L'URSS crée le Kominform et également la CECA et le Pacte de Varsovie.
La Corée du Nord est désormais aux mains des sandinistes [on sous-estime en effet l'influence mondiale du Nicaragua]
En 1945 a lieu la conférence de Yalta. A la tête des deux pays se trouvent Staline à l'URSS et Kenedy aux Etats-Unies.
La RFA sous le contrôle de l'armée rouge en 1949.
Après ces crises, les deux blocs ont décidé de "ralentir" le rythme afin de pouvoir discuter.
Ce plan a pour réel objectif de limiter puis stopper l'expansion du communisme et l'émancipation de son royaume.
Au milieu des années 1970, la guerre du Vietnam éclate. La guerre est un massacre, beaucoup de jihads sont tués.
L'effondrement de l'URSS est à son apogée lors de la création de la CEE en 1991.
Dans cette lutte acharnée que ce lance les riveaux, l'URSS lance le premier homme dans l'espace et les Etats-Unies qui suivent de pret l'URSS lance le premier homme sur la lune en 1969 [à coup de lance-pierres ?]


Dans la série des phrases ou expressions dont je cherche encore le sens.... :
Cette crainte d'une guerre nucléaire maintient la guerre avec la terreur.
Les pertes étant essentiellement des soldats, on observe alors une féminisation de la population et donc une baisse du travail ouvrier occupée antérieurement par des hommes.
PDAM

Du risque des ouvertures un peu trop audacieuses en fin de conclusion :
Cependant ne doit-on pas craindre l'émergence de certains pays encore sous-tension comme l'Israël. N'est-il pas dangereux de croire que l'émergence de tous les pays est bénéfique ?



Pour la géographie, quelques actualisations nécessaires de vos connaissances :

  • Etats-Unis au Sud, Mexique au Nord, Russie au Sud, Japon en blanc ou alors dans les pays pauvres. Des ports industrialo-portuaires au milieu du territoire américain.
  • Des mots nouveaux : Peregilsol, menerets [mais oui, l'or, le fer et tout ça...]. Des nouvelles notions : les grandes villes urbanisées, le transilien [pensez à changer à Châtelet avant d'arriver à Vladivostok]. Deux villes indiquées sur le croquis de la Russie : Moscou et Leningrad. Des orthographes nouvelles : Novosibirgs, St Peterzbourg. Quelques villes nouvelles : Varvara (à la place d'Ekaterinbourg), Koubass (au lieu de Novossibirsk), Angara (au lieu d'Irkoutsk), Ioutsouk (au lieu d'Irkoutsk). Des localisations nouvelles : La Sibérie occidentale est désormais à l'est de la Sibérie orientale. Vladivostok est rebaptisée Volgograd et inversement. Et surtout, ne parlez plus de Mer Caspienne et de Mer Baltique mais de Mer Egée et Mer du Nord. Enfin les gisements gaziers s'appellent désormais Olga et Volka.
Retrouvez les perles des années précédentes : 2005, 2006 et 2007.

[source de la carte au début de ce message : l'excellentissime blog Strange maps]

18 juin 2008

Discours de Georges H. Bush : Le nouvel ordre international

[...] Nous avons gagné la guerre. Nous avons libéré un petit pays [le Koweït], dont beaucoup d'Américains n'avaient jamais entendu parler, du joug de l'agression et de la tyrannie, et nous n'avons rien demandé en échange [...]. Maintenant nous rentrons chez nous, fiers, confiants, la tête haute. Nous avons beaucoup à faire chez nous et à l'étranger, et nous le ferons. Nous sommes américains [...].
Notre engagement en faveur de la paix au Moyen-Orient ne s'arrête pas à la libération du Koweït. Ce soir, laissez-moi définir quatre objectifs-clefs : premièrement, nous devons travailler ensemble à mettre sur pied des accords de sécurité mutuelle dans la région. [...] Deuxièmement, nous devons agir pour contrôler la prolifération des armes de destruction massive et les missiles utilisés pour les envoyer... L'Irak requiert une vigilance particulière. Jusqu'à ce que l'Irak convainque le monde de ses intentions pacifiques, [...] il ne doit pas avoir accès aux instruments de guerre. Troisièmement, nous devons travailler à créer de nouvelles occasions pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient [...]. Israël et plusieurs pays arabes ont pour la première fois affronté ensemble le même agresseur. Désormais, il devrait être clair pour toutes les parties que faire la paix au Moyen-Orient demande des compromis [...]. Une paix globale doit être fondée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations unies et le principe du territoire en échange de la paix. Ce principe doit être élaboré pour assurer la sécurité et la reconnaissance d'Israël et, en même temps, les droits politiques légitimes des Palestiniens. Toute autre solution manquerait aux deux critères d'équité et de sécurité. Le moment est venu de mettre fin au conflit israélo-arabe [...]. Quatrièmement, nous devons favoriser le développement économique pour le bien de la paix et du progrès [...].
À tous les défis offerts par cette région du monde, il n'y a pas de solution unique, pas de réponse seulement américaine [...]. Maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial [...]. Un monde où les Nations unies, libérées de l'impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'homme sont respectés par toutes les nations [...]. Ce soir, en Irak, Saddam Hussein marche parmi les ruines, sa machine de guerre écrasée [...]. Le Koweït est libre, les États-Unis et leurs alliés ont réussi le premier test de l'après-guerre froide sur la voie d'un nouvel ordre international.

George Herbert BUSH, président des États-Unis (1989-1993), Discours au Congrès (extraits), 6 mars 1991.

Croquis de géographie 2 (ES-L) : La Russie, peuplement et mise en valeur

Voici les éléments de correction distribués aux correcteurs (en bleu) :

"Le sujet s'inscrit dans le thème : "un État ou un espace en recomposition : la Russie". On y consacre 4 à 5 heures. II s'agit d'analyser la répartition géographique actuelle des hommes et des activités économiques induites par les nouvelles logiques d'organisation de cet espace en recomposition. Le candidat doit montrer qu'il possède les repères essentiels du territoire russe. On peut valoriser le candidat qui connaît bien la nomenclature : fleuves, pays limitrophes.

Le cœur du sujet porte sur l'opposition entre le centre occidental et l'immense périphérie orientale.

Le centre s'appuie sur les villes de Moscou et Saint Pétersbourg : population, richesse et pouvoir s'y concentrent. La région de l'Oural constitue un nouveau pôle d'attraction. En revanche, la Sibérie se vide, mais reste un espace convoité en raison des ses richesses.

La représentation des grands axes de transports, ainsi que des flux migratoires mettra en évidence cette dichotomie et l'interdépendance.

Ne pas oublier de mettre l'accent sur le développement des régions frontalières (Ukraine, régions méridionales, Chine...)"




Croquis 1 : Des Nord des Sud

Voici les éléments de correction distribués aux correcteurs (en bleu) :


" Le sujet porte sur la première partie du programme, « Un espace mondialisé» et plus précisément sur « Les centres d'impulsion et les inégalités de développement». Il porte également sur la dernière partie, "Des mondes en quête de développement".

Ce sujet très classique ne peut surprendre le candidat. Il permet de vérifier qu'il maîtrise une typologie spatiale de l'inégal développement à l'échelle mondiale.

Quelques éléments que l'on peut attendre dans ce croquis :

Un tracé pertinent de la limite Nord/Sud

Une hiérarchisation des pays du Nord (pays riches de la Triade distingués des PECO)

La diversité des pays du Sud (au moins 4 catégories dont les PMA, les NPI, ...)

Bien que l'intitulé du sujet n'y invite pas explicitement, on peut aussi trouver des éléments cherchant à exprimer cartographiquement les flux entre les ensembles régionaux puisqu'ils sont le résultat des contrastes de développement et de la DIT.

On valorisera les croquis ayant su apporter les nuances nécessaires dans la diversité actuelle des contrastes de développement."



Etude d'un ensemble documentaire (ES-L) : Les démocraties populaires et leur évolution (1948-1989)

Voici les éléments de correction distribués aux correcteurs (en bleu) :

"Le sujet s'inscrit dans le chapitre consacré à l'Europe de 1945 à nos jours. Il s'agit de sa deuxième partie : « Le temps des démocraties populaires (1948-1989) ». L'étude cet ensemble documentaire concerne les caractéristiques de ces régimes ainsi que leur évolution : une contestation croissante du modèle et de la domination soviétique de la part de la société civile qui aboutit à leur disparition.

Première partie : quelques éléments que l'on peut attendre en réponse aux questions

1- À partir du document 3, dégagez les caractéristiques idéologiques, politiques et économiques du régime des démocraties populaires.

Il s'agit d'identifier les caractéristiques des démocraties populaires à partir du langage officiel de la constitution roumaine. Elles correspondent largement à celles du modèle soviétique.

L'idéologie repose sur le projet d'édification du socialisme qui se caractérise par une société égalitaire et sans classes.

Caractéristiques politiques : pour assurer la réalisation de ce projet, le pouvoir appartient au peuple. Celui-ci se compose des paysans et des ouvriers, ces derniers constituant « la classe dirigeante » : c'est la dictature du prolétariat.

Dans un cadre de principes démocratiques formels (« scrutin universel, égal, direct et secret »...), le parti communiste exerce la dictature du prolétariat au nom du peuple : la démocratie populaire dépasse donc la démocratie « bourgeoise » puisque le « peuple » est au pouvoir.

Les libertés démocratiques affirmées sont limitées de fait (articles 28 et 29).

Caractéristiques économiques : pour abolir toute distinction de classes sociales, l'économie socialiste est fondée sur la propriété collective des moyens de production.

2- Décrivez et expliquez leur situation par rapport à l'Union soviétique en vous appuyant sur le document 1.

La plupart des démocraties populaires ont été mises en place dans des pays qui ont été libérés et occupés par l'Armée rouge. En 1955, ils adhèrent au Pacte de Varsovie : la domination soviétique est donc aussi militaire.

Seules la Yougoslavie et l'Albanie, qui n'ont pas été occupées par l'Armée rouge, peuvent montrer une certaine indépendance vis-à-vis de l'URSS.

3- Identifiez les événements évoqués par les documents 2, 4 et 5.

Ces trois documents présentent des moments clés de la contestation du régime des démocraties populaires et de la domination soviétique :

La mort de Staline en 1953, suscite l'espoir de réformes en Pologne. Des manifestations populaires amènent au pouvoir des communistes réformateurs partisans d'une voie polonaise vers le socialisme.

Les événements polonais se répercutent en Hongrie. La révolte de la population détruit les symboles de la domination soviétique et du stalinisme.

Vaclav Havel fait allusion aux événements du printemps de Prague en 1968 en évoquant la mémoire de Jan Palach.

Sa défense au procès qui lui est intenté montre que la contestation gagne une part plus large de la population à partir du milieu des années 1970 : Charte 77, manifestation spontanée...

Ce dernier document fait aussi référence à la répression qui frappe les opposants au régime.

4- Quels sont les acteurs et les thèmes de la contestation (documents 2, 4 et 5) ?

Les acteurs de la contestation sont des communistes réformateurs souhaitant une indépendance de leur pays face à l'URSS, sans rejeter totalement le modèle (document 2).

Des dissidents s'opposant au communisme et à la domination de leur pays par les Soviétiques (les Hongrois du document 4).

La société civile : les dissidents de la Charte 77 réclamant le respect des principes démocratiques inscrits dans les constitutions.

Donc il s'agit de montrer la contestation au sein et en dehors de l'appareil


5- Quel autre acteur dont le rôle a été essentiel dans l'effondrement des démocraties populaires n'apparaît pas explicitement dans l'ensemble documentaire ?

L'URSS de Gorbatchev qui infléchit sa politique extérieure à partir de 1985 et renonce à intervenir dans les affaires intérieures des démocraties populaires.

Question un peu surprenante et qui peut appeler différents réponses (États-Unis, Eglises, Jean-Paul II,...)

Deuxième partie : réponse organisée

Le sujet invite le candidat à mettre en relief les caractéristiques des démocraties populaires et leur évolution. Le plan est libre. L'intitulé du sujet et les réponses aux questions de la première partie doivent permettre au candidat de développer les points suivants :

L'influence de l'URSS, la diffusion de son modèle et son adaptation à l'époque stalinienne.

La remise en cause de ce modèle et de la domination soviétique : le schisme yougoslave, la déstalinisation et ses conséquences, l'amplification de la contestation de la part de la société civile.

L'effondrement des démocraties populaires lorsque la politique extérieure soviétique évolue sous Gorbatchev."

On peut ajouter également les difficultés économiques et sociales évoquées par Gomulka.


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