23 juin 2007

Perles 2007

Avant de commencer, une remarque méthodologique préliminaire s'impose : "Nous allons élaborer un plan simple mais efficace."


Sur la mondialisation :
- "Le pôle européen est un carrefour entre les Etats-Unis et l'Asie orientale. De plus ce pôle est placé au centre du globe il peut donc échanger avec de nombreux pays."


- "Ce qui fait aussi l'importance du pôle européen est qu'il est situé au "carrefour" de la Triade, en effet il se situe à mi-chemin des Etats-Unis et de l'Asie, pour un Européen qui hésite à partir à l'étranger (plus précisément aux Etats-Unis où en Asie), et bien il a le choix, mais pour les Asiatiques ou les Nord-Américains, il est plus avantageux en temps de faire des échanges avec l'Europe occidentale."


- "On peut remarquer que le pôle européen est situé géographiquement entre le Japon et les Etats-Unis. Cette position lui est donc favorable."


- "Aujourd'hui le monde est bipolaire. Il est organisé en trois grands pôles qui sont moteurs."
- "La célèbre bourse de Wall Street à Londres"
- "Ces flux se font par le biais des principaux ports (un dans chaque Océan plus un dans la Mer Méditerranée)." [à propos des flux entre les pôles de la Triade]

Sur Singapour :
La question sur les aspects de la puissance de Singapour dans le paysage a suscité un élan écologiste qui a fait oublier à certains candidats la question posée. Pourtant, comme le relate cet article, des hommes d'affaires quittent Hong Kong pour Singapour parce que l'air y est plus respirable :
- "Dans le document 5, on constate que la puissance économique de Singapour a complètement remodelé et dégradé l'environnement. Il y a tout d'abord les grands axes routiers saturés, qui polluent l'atmosphère, les portes conteneurs qui polluent le fleuve et les gratte-ciel impressionant et pas très esthétiques. Ensuite, les conteneurs sont empilés sur des dizaines de mètres de hauteur dans le port. Enfin, la ville est très étalée. Pour conclure, la puissance économique de Singapour a complètement remodelé et dégradé l'environnement."
- "On pourrait penser aux jeux de construction où l'on construit, démolit, reconstruit et bien c'est un peu le même principe sauf qu'ici c'est la réalité : tout n'est que béton et métal semblant exclure toute humanité et où profit reste le maître mot."
"Il n'est pas du tout esthétique. La ville a perdu son paysage d'autrefois, elle est devenue plus terne. La mondialisation nuie au paysage, elle le rend triste, plus (très) du tout accueillant."[sans doute un candidat qui, ayant vu les films de Wong Kar Wai, regrette le Singapour des années 60...]
"La puissance économique de Singapour est grande et bien organisée." [seule phrase répondue pour la question 5]

Sur la puissance des Etats-Unis :
- "Depuis 2000, les Etats-Unis sont la cible d'attentats plus ou moins meurtriers de la part d'islamistes ou des Altermondialistes, Extrême Gauche..." [les altermondialistes apprécieront]
- "Il y a en effet, aux Etats-Unis un tourisme culturel avec par exemple Las Vegas." [Serait-ce ce qu'on appelle l'américanisation de la culture ?]
- "Le pacte trans-atlantique qui oblige à s'entraider en cas de guerre : exemple de l'Irak actuellement, la France à suivi les Etats-Unis." [Le pauvre Jacques Chirac...]

Des Nords, des Suds :
- "Quant au Japon, en 1868 il s'est ouvert à l'air du Mehdji." [le pays avait sans doute besoin d'oxygène]
- "On peut dire que leur avenir est sans avenir." [à propos des PMA et dans deux copies différentes, serait-ce l'expression d'un collègue ?]
- "Le Brésil qu'a pour FMN Ebraumer." [les dirigeants de la firme aéronautique Embraer apprécieront]
- "La seconde partie du monde n'est pas aussi belle que la première et ne possède pas toute ses qualités."

Sur la colonisation, des phrases dont je cherche encore le sens !
- "Pour Clemenceau, les séries d'expéditions effectuées et les actes commerciaux profitables à la nation ne sont pas équitables aux conséquences que la colonisation implique."
- "Il utilise l'aspect "contact", similaire à celui d'un magasin." [à propos de Jules Ferry et des débouchés commerciaux qu'il attend des colonies]
- "On peut qualifier Georges Clemenceau d'appartenir à l'administration directe et Jules Ferry, au contraire à l'administration indirecte."
- "Le débat se fait en 1985 sous la présidence de François Mitterrand"...

Sur le plan Marshall :
- "Le plan Marshall est une aide aux compatriotes pour les aider à surmonter une crise."
- "La France et l'Angleterre se mirent d'accord pour inviter Molotov à une réunion à Paris car cette invitation posait problème."

Vous aimez ça ? Voici celles de 2005 et de 2006.

16 juin 2007

La superpuissance des Etats-Unis, aspects et inscription dans l'espace mondial


Le cadre du sujet et la problématique

Le sujet reprend les termes du commentaire du programme sur la superpuissance des États-Unis. Il ne doit donc pas surprendre le candidat. Le sujet, par son échelle, exclut l'étude de l'organisation du territoire. Il s'agit de présenter ce qui fait la puissance des États-Unis, définie comme sa capacité d'influence. Le candidat doit montrer comment cette puissance s'exprime au niveau mondial, ce qui inclut également le niveau continental. L'échelle mondiale, la combinaison des critères et la diversité des formes de puissance permettent de parler de superpuissance

Le plan est libre. Ce qui suit n'est pas une proposition de plan, mais constitue la déclinaison de grands thèmes qui composent le sujet.

« La superpuissance est décrite dans ses différents aspects (économique, financier, culturel, diplomatique et militaire) » (programme de terminale, BO n°7 du 3 octobre 2002). Les candidats peuvent par exemple faire référence à l'importance des firmes multinationales, au rôle du dollar, à la capacité d'innovation technologique, au rayonnement culturel et linguistique voire idéologique d'un État perçu comme un modèle... Ils peuvent également évoquer les moyens qu'ont les États-Unis d'imposer leur puissance. Mais le candidat doit aussi montrer que la puissance des États-Unis repose sur sa capacité d'attraction.

Cette superpuissance s'inscrit au niveau continental notamment par des accords avec différents pays (ex. l'ALENA) et au niveau mondial. Le candidat doit pouvoir évoquer un certain nombre de formes prises par cette puissance (par exemple : place dans les différentes organisations internationales dont certaines ont leur siège aux États-Unis, investissements dans le monde et capacité à drainer les capitaux internationaux, maîtrise de réseaux d'échanges et de ressources vitales, déploiement de forces dans le monde par des interventions et une présence militaire, etc.). Il s'agira aussi de montrer que cette superpuissance ne s'inscrit pas dans le monde de façon égale et rencontre des concurrences voire des oppositions.

Mon commentaire

Limites et fondements ne sont pas a priori dans le sujet, même si les limites peuvent être évoquées à propos de certaines régions (Moyen Orient, Amérique latine, Europe).

La solution qui me semble la plus simple pour le plan est de voir chacun des aspects (soft power, puissance économique et financière, Hard power) dans une partie et en intégrant à chacune de ces parties l'inégale inscription de la puissance dans l'espace mondial.

[infographie : Le Monde]

Des Nord, des Sud

Le sujet porte sur la première partie du programme de la série S, « Un espace mondialisé» et plus précisément sur « Les centres d'impulsion et les inégalités de développement», thème auquel il est conseillé de consacrer 5 ou 6 heures.

Ce sujet très classique ne peut surprendre le candidat. Il permet de vérifier qu'il maîtrise les notions de développement, de Nord et de Sud et une typologie spatiale de l'inégal développement à l'échelle mondiale.

Plusieurs plans sont possibles

Quelques éléments que l'on peut attendre dans une composition mais qui ne sont pas tous exigibles:

Une définition critique de la notion de Nord-Sud et de développement.

Une description pertinente des ensembles Nord et Sud.

Une hiérarchisation des pays du Nord.

Une typologie des pays du Sud (les PMA, les NPI).

Des manifestations concrètes des retards de développement.

Les dynamiques différenciées des grands ensembles régionaux.

Des éléments explicatifs : en quoi la mondialisation et les flux entre les ensembles régionaux participent aux contrastes de développement.

On ne peut attendre un exposé exhaustif de la question étant données son ampleur et la diversité des approches possibles. La présence d'une et, a fortiori, de plusieurs productions graphiques sera valorisée.


Mon commentaire

Sujet peu choisi par les élèves

Quels sont les espaces moteurs de la mondialisation ?


Le sujet porte sur la première partie du programme en S, Les centres d'impulsion et les inégalités de développement, pour 5 ou 6 heures de cours conseillées. Le candidat peut aussi puiser des références dans la deuxième partie du programme qui amène à traiter les trois grandes aires de puissance.

Le sujet invite à identifier et caractériser les lieux de la mondialisation qui, à différentes échelles, concentrent les activités de commandement et d'innovation et vers lesquels convergent les flux.

Première partie : quelques éléments que l'on peut attendre en réponse aux questions

1. Nommez les trois centres d'impulsion majeurs de l'économie mondiale et dégagez leurs principales caractéristiques (documents 1 et 2).

Les trois centres d'impulsion ou Triade sont l'Amérique du Nord, l'Union européenne et le Japon. Ils assurent l'essentiel du commerce mondial, échangent surtout entre eux, et concentrent les principales places boursières. Ces trois pôles concentrent les métropoles mondiales qui jouent un rôle prépondérant (document 2).

2. D'après les documents 1, 2 et 4, quelle est l'importance du pôle européen ?

Premier pôle commercial mais avec un commerce intra zone dominant. La plus importante concentration en nombre de places boursières. Au cœur des réseaux de communications selon le document 4.

3. Précisez les fonctions des grandes métropoles (documents 2, 3, 4 et 5). Quelles fonctions font de New York une « ville-monde » ?

Les fonctions des grandes métropoles : commandement économique (financier, commercial) par la présence des sièges sociaux des grandes entreprises, d'un tertiaire de haut niveau à leur service, de la recherche. Commandement politique, culturel et artistique.

New York est une « ville-monde » parce qu'elle est le siège de la principale organisation internationale, des deux principales bourses mondiales, des grandes firmes transnationales et parce qu'elle dispose d'infrastructures de communication la mettant en relation avec le reste du monde.

4. Identifiez les relations que les grandes métropoles entretiennent entre elles (documents 2, 3, 4 et 5).

Des relations financières (le « circuit financier mondial »), des relations commerciales et des flux de voyageurs (l'importance des infrastructures de transports), des implantations de firmes étrangères (par exemple des firmes françaises à New York).

5. Comment se manifeste, dans le paysage, la puissance économique de Singapour (document 5) ?

Par l'étendue des installations portuaires pour conteneurs.

Par l'importance de son CBD en arrière plan, symbole de puissance.

Deuxième partie : réponse organisée

Les réponses aux questions de la première partie, les différentes échelles des documents et leurs connaissances doivent permettre aux candidats de dégager les éléments de réponse suivants :

- Les trois principaux centres d'impulsion sont les moteurs de la mondialisation : ils se partagent la domination de l'économie mondiale (production, échanges commerciaux, flux financiers) et sont les pays d'origine des principales firmes transnationales

- A l'intérieur de ces trois pôles, les métropoles mondiales (européennes, japonaises et nord-américaines, ainsi que les métropoles de l'Asie orientale) jouent un rôle économique (nœuds de communication, sièges des principales bourses, des FTN), politique et culturel prépondérant. Par leurs relations, elles constituent un « archipel mégalopolitain mondial » avec un paysage urbain typique. Beaucoup d'entre elles sont localisées sur les principales façades maritimes.

Mon commentaire

Deux remarques sur les cartes de cet ensemble documentaire :
- Dans la première, la taille des figurés ne correspond pas à la légende (le montant des exportations de marchandises de l'UE est de 4 372 milliards de dollars alors que la même taille de figuré dans la légende correspond à 2500), les corecteurs en tiendront compte.
- Dans le document 2, certes en noir et blanc, le choix des figurés pour la somme des transactions journalières ne semble correspondre à aucune hiérarchie, ce qui est dommage et contraire aux règles élémentaires du langage cartographique... (pourquoi pas un dégradé du noir au gris ou des rayures plus ou moins serrées ?).

Dans le document 5, la légende indique que Singapour est le premier port mondial, ce qui n'est plus vrai depuis deux ans, comme je vous l'avait dit en cours et sur ce blog.

Le plan en trois parties traitant dans chacune d'un des pôles de la triade est a priori à exclure. Le sujet invitait à réfléchir aux centres d'impulsion à différentes échelles (monde, région, métropole).
Les notions de mégalopole, de façade (pas évoquées dans les documents) étaient attendues


Georges Clemenceau répond au discours de Jules Ferry, 1885

L'étude de ce texte s'inscrit dans la deuxième partie du programme d'histoire, colonisation et indépendance, plus précisément dans le premier thème, la colonisation européenne et le système colonial, qui englobe la période qui va du milieu du XIXe siècle au milieu des années 1960.

1. À quel moment de l'histoire de la colonisation se situe ce débat parlementaire ?

Ce débat parlementaire a lieu à la fin du mois de juillet 1885. Le contexte international est celui d'une compétition accélérée entre les puissances colonisatrices depuis le début des années 1880 tant en Afrique, qu'en Asie, dans l'océan Indien et dans l'océan Pacifique dans le cadre des difficultés économiques générées par la Grande dépression.

En France, Jules Ferry à la tête du parti colonial, Président du Conseil, a été renversé en mars 1885 à la suite d'une défaite au Tonkin ; le débat colonial occupe alors le devant de la scène politique.

2. Selon Georges Clemenceau, quels sont les arguments de Jules Ferry pour justifier les expéditions coloniales ?

- Des arguments économiques : la colonisation offre des débouchés.

- L'idée d'une « mission civilisatrice » de la France s'appuyant sur une hiérarchie entre les races humaines, les unes étant « supérieures » et les autres « inférieures ».

- Des arguments militaires et nationalistes : la colonisation permet à la France de remporter des victoires militaires.

3. Quelles sont les positions défendues ici par Georges Clemenceau ?

- Un coût humain et financier beaucoup trop élevé

- Clemenceau récuse la théorie de la hiérarchie des races humaines qui a servi aux Allemands pour expliquer leur victoire sur les Français.

- Il faut rendre plus forte la France vaincue avant de la lancer dans des entreprises guerrières lointaines.

4. Comment peut-on qualifier les positions de Jules Ferry et de Georges Clemenceau dans le débat sur la question coloniale ?

Jules Ferry est sur une position colonialiste tandis que Clemenceau lui, est anticolonialiste.

Mon commentaire

[dessin de Yacine]

Le plan Marshall et la conférence de Paris (27 juin 1947)


L'étude de ce texte s'inscrit dans la première partie du programme d'histoire, « les relations internationales depuis 1945», plus précisément dans le premier thème « la guerre froide (1947-1991)».

1. Rappelez brièvement la situation économique et politique de l'Europe en 1947.

La situation économique :

Europe en ruines après six ans de guerre qui l'ont anéantie. Elle est dépendante économiquement et financièrement des États-Unis.

La situation politique :

Dès 1946, la Grande Alliance entre les États-Unis et leurs alliés occidentaux d'un côté et l'URSS, de l'autre, se transforme en rivalité ouverte : mars 1946, discours prononcé par W. Churchill à Fulton en présence de Truman pour dénoncer la mainmise de l'URSS sur l'Europe orientale, désaccord sur le devenir de l'Allemagne... En mars 1947, dans un message au Congrès, le président Truman affirme la mise en œuvre d'une politique d' "endiguement " du communisme.

2. Précisez ce qu'est le plan Marshall et les motifs pour lesquels il a été mis en place.

Plan Marshall : offre d'aide économique faite par les États-Unis à l'ensemble des pays d'Europe (y compris à l'URSS et aux pays d'Europe orientale alors occupés par l'Armée rouge) en juin 1947. Pour les États-Unis, il s'agit d'arrêter ou d'empêcher le développement du communisme en Europe en proposant une aide financière massive aux pays qui veulent rester "libres".

3. Pour quelles raisons « la France et l'Angleterre se mirent d'accord pour inviter Molotov à une réunion » à Paris ?

La France et l'Angleterre invitent l'URSS à Paris pour étudier l'offre américaine d'aide économique d'une part parce que le plan Marshall est proposé à l'ensemble des pays d'Europe mais aussi parce que cela oblige l'URSS à dévoiler sa stratégie politique en Europe orientale (3e paragraphe).

4. Pourquoi Molotov refuse-t-il le Plan Marshall ?

Molotov refuse le plan Marshall considéré comme un moyen d'ingérence des États-Unis : « un tel programme porterait atteinte à la souveraineté des États ».

5. À quelle « clarification définitive de la politique communiste » en Europe ce refus a-t-il mené ?

Le refus de l'aide américaine par les Soviétiques et les pays d'Europe orientale occupés par l'Armée rouge marque le début de la Guerre froide : bipolarisation de l'Europe et du monde en deux blocs opposés, octobre 1947 création du Kominform et doctrine Jdanov.

Mon commentaire

02 juin 2007

Fonds de carte


Voici des fonds de carte à imprimer pour vous entrainer à l'épreuve du croquis :

- planisphère
- les Etats-Unis
- l'Europe rhénane
- la façade atlantique (et en projection mercator)
- l'Asie orientale
- le Japon
- la Mégalopole japonaise
- la Méditerranée

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