23 février 2006

Les Etats-Unis sont-ils une hyperpuissance ?

[Croquis sur un thème proche de celui de la composition, Hachette Terminale]

COUP de POUCE

DÉFINIR LE SUJET

Tout se joue dans ce sujet sur l'analyse précise du terme « hyperpuissance». De plus, la formulation sous forme de question invite à remettre en cause - ou à valider ! - l'affirmation. On devra donc éventuellement chercher les limites, les oppositions, bref replacer le pays sur l'échiquier mondial et le comparer à d'autres pôles.

Il faut pouvoir distinguer puissance, superpuissance et hyperpuissance : il y a, à chaque fois, un degré supplémentaire dans la puissance. La puissance implique une influence, même incomplète, sur le monde : ainsi le Japon et l'Allemagne sont des puissances par leur économie même si à cause de leur défaite de 1945, ces pays ne jouent plus de rôle politique. La superpuissance implique une influence dans de nombreux domaines : économique, poli­tique voire culturel. L'hyperpuissance implique l'idée que le pays concerné est la seule superpuissance mondiale et écrase tous les autres de sa supé-; riorité, qu'il n'a pas de rival. Sa domination est sans partage.

CHOISIR UNE PROBLÉMATIQUE

Le sujet est déjà problématisé. On peut reformuler le sujet en se demandant si les États-Unis, seule superpuissance mondiale depuis la fin de la guerre froide, connaissent des limites à leur puissance. On a tout à fait le droit de valider l'affirmation selon laquelle les États-Unis sont une hyperpuissance. Mais il faudra alors argumenter, notamment sur ses rivaux potentiels et ses éventuelles limites, pour montrer la faiblesse de ceux-ci face au géant amé­ricain. Il ne faut pas négliger cette discussion comparative, sinon le devoir ne présentera qu'un aspect incomplet voire uniquement élogieux des États-Unis.

MOBILISER DES CONNAISSANCES

Le deuxième chapitre du programme sur la puissance américaine sera utile­ment complété par la connaissance du premier chapitre qui concerne la géo­graphie du monde. On pourra aussi se référer aux leçons sur les autres pôles de puissance, l'Asie orientale et, pour les L-ES, l'Union européenne. Il faudra pouvoir montrer des manifestations de l'influence américaine sur le monde dans plusieurs domaines (politique, économique, etc.) mais aussi à plusieurs échelles (relations dans la Triade, avec ses voisins du Pacifique ou de l'espace latino-américain...). Les chiffres seront essentiels s'ils permettent d'établir des comparaisons ou de démontrer des proportions qui vont dans le sens du sujet (ex : 25% du PIB mondial).

FAIRE UN PLAN

On peut suivre un plan qui discute chacun des aspects de la puissance amé­ricaine, par domaine : constater la puissance politique, militaire, l'expliquer ensuite par la puissance économique, terminer enfin par son influence, notamment culturelle, sur le monde Nous adopterons ici un plan plus clas­sique de géographie (constat de la puissance, explication de cette puissance, limites), notamment parce qu'il permettra dans la dernière partie de discu­ter et de nuancer la notion d'hyperpuissance :

I- Une puissance qui écrase le monde

II- Les facteurs de la puissance américaine

III- Une domination discutable et discutée

RÉDIGER L'INTRODUCTION

II faudra définir dans l'introduction les notions de puissance (influence sur le monde) et d'hyperpuissance (influence totale et sans partage), en rappe­lant bien entendu le cadre spatial et temporel (le monde actuel). La refor­mulation du sujet doit introduire l'idée que le devoir a pour objet de discuter ces notions de puissance et d'hyperpuissance.

PLAN DÉTAILLE

Introduction

La chute de l'URSS en 1991, en mettant fin à la guerre froide, a semblé démontrer l'excellence du modèle américain. Elle a surtout laissé les États-Unis seule grande puissance à l'échelle de la planète. Première puissance économique mondiale, celle-ci a les moyens d'influer sur l'évolution du monde. Mais les réactions de rejet qu'elle suscite, parfois très violentes comme le rappellent les attentats du 11 septembre 2001, sont à la hau­teur de sa puissance.

Peut-on affirmer qu'en ce début de XXIe siècle, la puissance américaine est telle qu'on puisse aller jusqu'à parler d'hyperpuissance ? Si les manifestations de sa puissance démontrent une hégémonie complète sur la planète, fondée sur un modèle de développement social et écono­mique, cette puissance connaît aujourd'hui une forte contestation.

I - Une puissance qui écrase le monde

A. Une domination politique et militaire sans partage sur le monde...

1. Une présence militaire mondiale

- Bases (OTAN, etc.) et flotte disséminées à la surface de la planète.

- Matériel de pointe (entreprises performantes), arsenal nucléaire.

2. Des interventions nombreuses

- Exemples récents : Afghanistan, Irak... et plus anciens (guerre du Golfe, Panama).

- Rôle de négociateur (dans le conflit israélo-palestinien notamment).

B. ...Permise par le poids économique du pays

1. La première puissance économique mondiale

- Premier pays manufacturier du monde (25% du PIB mondial), pôle agricole excédentaire (1er producteur de maïs et de soja), premier pôle industriel (premier producteur d'automobiles et de produits chimiques).

- Des entreprises de taille mondiale comme Ford, Boeing dans des domaines de haute technologie notamment (IBM, Microsoft).

2. Une culture-monde ? L’influence du « Soft Power »

- Une véritable industrie de la culture (cinéma d'Hollywood, musique). La seule culture partagée par les hommes de la planète quelle que soit leur origine (l'anglais, langue internationale).

- Un poids scientifique considérable (brain drain).

La puissance américaine a un formidable pouvoir d'attraction, qui lui per­met par ailleurs de renforcer cette même puissance. Quels en sont les fon­dements initiaux ?

II - Les facteurs de la puissance américaine

A. Une société développée

1. Un territoire organisé pour l'économie

- Centres économiques de première importance (Manufacturing Belt en redressement, avec la Mégalopolis en tête, pôles de la Sun Belt), périphé­ries agricoles intégrées, ressources diverses.

- Réseaux de communication reliés au monde, notamment façades mari­times développées et hubs aériens.

2. Les fondements idéologiques

- Capitalisme, liberté d'entreprise : FMN.

- Liberté individuelle comme fondement d'un modèle, rêve américain comme moteur.

B. Un pays qui pèse sur les relations internationales

1. Les «victoires» sur le monde

- 1945 : victoire sur le nazisme qui lui permet de se poser en défenseur de la liberté et de la démocratie surtout face à l'expansion soviétique. Organisation d'un bloc occidental (OTAN, etc.).

- 1991 : fin de la guerre froide, qui fait apparaître les Etats-Unis comme le seul modèle valable et la seule superpuissance (d'où l'idée d'hyperpuis-sance).

2. Une présence importante et cruciale dans les institutions interna­tionales

- Pays fondateur de l'ONU et y jouant un rôle de premier plan (membre permanent du Conseil de sécurité), de même à l'OMC, au FMI (possède une minorité de blocage).

- Initiative dans la constitution d'une zone de libre-échange américaine (ALENA depuis 1994 avec le Canada et le Mexique, projet de ZLEA aujourd'hui). Si les États-Unis peuvent se présenter aujourd'hui comme un modèle structurant l'ordre international, sa forte puissance n'est pas sans rencon­trer des résistances et des limites.

III - Une domination discutable et discutée

A. Des concurrents prêts à rivaliser

1. L'Union européenne

- Réelle première puissance économique et commerciale (45% des échanges mondiaux).

- Avec la volonté de fonder un État ayant un rôle politique international destiné à contrebalancer la puissance américaine.

2. L'espace pacifique émerge

- Velléité du Japon à retrouver un rôle dans l'espace pacifique, en s'ap­puyant sur sa puissance économique.

- Mais surtout montée en puissance de la Chine dont l'économie se déve­loppe à grande vitesse et qui dispose de la puissance militaire, nucléaire, spatiale, et d'une influence culturelle non négligeable (ancienneté de la civilisation et, surtout, diaspora présente sur tous les continents).

B. Des contestations de plus en plus fortes

1. Venant de l'extérieur

- Résistances culturelles, intégrisme islamique qui refuse l'ordre interna­tional et qui souhaite éliminer l'influence américaine de l'espace arabo-musulman.

- Altermondialistes qui proposent un ordre international fondé sur la discussion collective, notamment en améliorant le dialogue Nord-Sud.

2. Se posant à l'intérieur

- Limites sociales (les laissés-pour-compte de la puissance sont nombreux : le taux de pauvreté est de 15% environ).

- Appels politiques au retour à l'isolationnisme. G.W. Bush lui-même en prenait le chemin avant le 11 septembre 2001. Toutefois, même dans l'iso­lationnisme, la politique extérieure a pour objectif la défense des intérêts économiques américains. Or ceux-ci ont une dimension planétaire pri­mordiale : la politique américaine ne peut qu'être interventionniste à l'échelle mondiale. Les Américains sont prisonniers de leur puissance.

Conclusion

Malgré les comparaisons (on parle de Pax americana pour qualifier l'ordre international actuel), les États-Unis ne sont pas l'Empire romain, qui exerçait sur son espace une domination incontestée et une attraction très forte.
C'est plutôt parce qu'ils manquent depuis la fin de la guerre froide de rival pouvant faire contrepoids à leur puissance dans tous les domaines qu'on a pu les qualifier d'hyperpuissance. L'émergence de nouveaux pôles, en cours d'intégration, en Europe et dans le Pacifique, pourrait bien conduire les États-Unis à partager cette influence qui leur permet aujour­d'hui de peser sur la marche du monde.

[source : Annales du Bac, Nathan, 2005]

L'organisation de la façade atlantique de l'Amérique du Nord



COUP de POUCE

DÉFINIR LE SUJET

- L'organisation de la façade atlantique de l'Amérique du Nord suppose l'étude des aménagements, de l'occupation, des flux... qui structurent cet espace.

- Il s'agit d'un espace linéaire, même s'il peut y avoir des ruptures, depuis les Grands Lacs canadiens et états-uniens jusqu'à la péninsule mexicaine du Yucatan. C'est aussi une interface majeure à l'échelle mondiale.

- Le sujet concerne les trois pays de l'ALENA et ne comprend pas les îles caribéennes. Vous ne devez pas vous focaliser uniquement sur le littoral, mais également vous intéresser à la « profondeur » de cet espace : jusqu'où peut-on parler de façade atlantique ?

- L'étude de cette « bande de terre » est évidemment liée à son ouverture maritime et c'est là le point essentiel de ce sujet : les relations des différents acteurs géographiques (villes, flux, aménagements) entre eux et par rap­port à cette façade.

CHOISIR UNE PROBLÉMATIQUE

Vous devez expliquer en quoi cet espace est intéressant, quelles sont les raisons qui poussent à l'étudier. En somme, il est essentiel de vous interroger sur l'importance de cette interface à l'échelle de l'Amérique du Nord mais aussi à l'échelle mondiale.

Vous devez montrer que cette ouverture maritime est un centre d'impul­sion essentiel autant pour les trois pays concernés que pour le monde entier.

MOBILISER DES CONNAISSANCES

- Le chapitre en premier lieu concerné est évidemment celui portant sur la façade atlantique de l'Amérique du Nord qui fait partie du second thème I du programme de géographie : « Les trois grandes aires de puissance ». Vous pouvez enrichir votre réflexion en puisant des informations dans le chapitre précédent qui traite de la superpuissance des États-Unis, voire dans celui qui porte sur la mondialisation (acteurs, flux, réseaux).

-Vous devrez utiliser un vocabulaire géographique spécifique afin de montrer que vous maîtrisez le sujet (interface, hinterland, mégalopole, hypercentre...).

FAIRE UN PLAN

Afin d'étudier toutes les facettes de ce sujet et de répondre à la problématique, il semble pertinent d'adopter un plan ternaire qui fasse apparaître les points forts de cet espace mais également les nuances régionales.

I - Une façade peuplée et aménagée

II - Une interface majeure à l'échelle mondiale

III - Une intégration différenciée à l'échelle régionale

RÉDIGER L'INTRODUCTION

Cette introduction ne soulève pas de difficultés particulières. Vous pouvez rappeler brièvement l'importance passée et présente de l'océan Atlantique
(grandes d
écouvertes, immigration...) et la place actuelle des États-Unis
(principal pays concern
é par son ouverture maritime) sur la scène économique mondiale. Vous définirez ce que l'on entend par organisation puis justifierez de façon claire les limites de cet espace du nord au sud (sans vous limiter aux États-Unis) mais également d'est en ouest : faut-il inclure Chi­cago, Mexico... ?

PLAN DÉTAILLÉ

Introduction

Ouverture maritime exceptionnelle, cœur des échanges entre le Vieux et le Nouveau Continent tout autant que passerelle avec l'Amérique du Sud, la façade atlantique de l'Amérique du Nord (des Grands Lacs états-uniens à la péninsule mexicaine du Yucatan) est un espace dynamique et attractif. Son organisation (ses flux, ses réseaux...) est toute entière orientée vers cette fonction primordiale d'interface. Cette façade est non seulement un centre d'impulsion pour l'Amérique du Nord, mais aussi l'un des pôles des échanges mondiaux.

Cette façade, porte d'entrée historique, est aujourd'hui très urbanisée et puissante, économiquement et politiquement. Elle remplit parfaitement sa fonction d'interface entre plusieurs « mondes » grâce à un réseau per­formant de transports. Cependant cet espace linéaire n'est pas continu et certaines régions sont en retrait alors que d'autres sont motrices.

I. Une façade peuplée et aménagée

A. La porte d'entrée du Nouveau Monde

- La façade atlantique : porte d'entrée des colons et explorateurs (Mayflower, Cartier au Canada, Cortes à Veracruz).

- Peuplement et mise en valeur à partir de cette façade (notamment grâce aux fleuves).

B. Une façade offrant de multiples avantages

-Aujourd'hui, espace linéaire de plusieurs milliers de kilomètres (de l'embouchure du Saint-Laurent à la péninsule mexicaine du Yucatan).

— Des atouts importants :

• espace très ouvert non seulement sur l'Atlantique mais aussi sur la mer des Caraïbes ;

• plusieurs sites portuaires très favorables à la navigation (New York et son port en eau profonde), mais également au tourisme (côte floridienne, Cancun...) ;

• deux bassins fluviaux exceptionnels navigables par des navires de haute mer (Mississipi, Saint-Laurent/Grands Lacs).

C. Une façade développée et urbanisée

- Un espace très peuplé et très dense :

• Mégalopolis : 7 villes millionnaires sur 1 000 kilomètres (de Boston à Washington) ;

• côte floridienne (Miami, etc.) ;

— Un espace puissant économiquement et politiquement : New York (bourse, ONU,...), Toronto (capitale économique du Canada), Washing­ton (capitale politique des États-Unis), Chicago (bourse aux céréales).

Cet espace diversifié, puissant, ouvert sur l'extérieur, constitue une zone de contacts de rang international.

II. Une interface majeure à l'échelle mondiale

A. Un espace entre plusieurs mondes...

-Un espace de contacts économiques, financiers, culturels (interface)... entre un riche arrière-pays (hinterland) et le continent américain et européen :

- les métropoles du Sud (Miami, Nouvelle-Orléans) en direction de l'Amérique latine et des Caraïbes ;

- celles du Nord (New York, Toronto) avec l'Europe.

- La forte immigration latino-américaine renforce cette fonction de con­tact.

B... servi par un réseau de transports performant

- Cette interface s'appuie sur un réseau de transports très efficace du nord au sud mais également d'est en ouest (façade très « profonde », Chicago est accessible par des navires de mer).

- Nombreux aménagements fluviaux (la Seaway du Saint-Laurent aux Grands Lacs), côtiers (Intra Coastal Waterway), portuaires (Houston...), aéroportuaires (Miami et ses dessertes vers 57 villes d'Amérique latine, Chicago, hub mondial et intracontinental) et routiers.

- Cette façade profite aussi du canal de Panama pour les échanges avec l'Asie.

Cet espace n'est cependant pas uniforme et une hiérarchie faite d'un centre et de pôles plus ou moins dynamiques apparaît au sein de la façade atlan­tique de l'Amérique du Nord.

III. Un espace différencié à l'échelle régionale

A. L'hypercentre : le Nord-Est

- Cet hypercentre (sommet de la hiérarchie des centres qui cumule plus que les autres des fonctions de commandement) correspond à la Mégalo­pole et plus largement à la Manufacturing Belt des États-Unis et du Canada (New York, Chicago, Toronto...).

- « Berceau » des Etats-Unis et du Canada, cœur de cette interface (villes à rayonnement mondial, moyens de transport importants...).

B. Les pôles dynamiques et moteurs : Floride, Texas

- la Sun Belt des États-Unis : Floride et Texas.

- Floride : dynamisme touristique, financier, industriel (NASA), Miami « capitale » de l'Amérique latine (banques, réfugiés politiques...).

— Texas : importance du pétrole (Houston, Dallas), de l'informatique (Compaq), de l'électronique (Texas instruments).

— Pôle plus isolé : Atlanta (siège de Coca-Cola) et la Géorgie, dans une moindre mesure la Nouvelle-Orléans (port pétrolier).

C. Des espaces plus ou moins intégrés

Cette façade se divise ensuite entre :

— des espaces industrialisés (Monterrey, Veracruz, ouest de la péninsule du Yucatan avec l'exploitation pétrolière) ;

— des zones touristiques (Cancun, Playa Del Carmen) ;

— espaces moins intégrés (« Vieux Sud » américain, basse plaine du Mississipi, Appalaches...).

Conclusion

Face à l'émergence de l'Asie orientale et de la Chine, la façade atlantique de l'Amérique du Nord continue d'être un des pôles majeurs des échanges américains et mondiaux. Intégrés au sein de l'ALENA, le Canada, les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, le Mexique représentent une puissance économique de premier ordre, diversifiée, dynamique et attractive.

[source : Annales Bac, Nathan, 2006]

15 février 2006

Questionnaire


Créez un document Word que vous m'enverrez en fin d'heure.

- Etats-Unis

- Cliquez sur le lien. Sur le site, aller sur la carte des Etats-Unis par Etat. Choisissez les données que vous voulez faire apparaître au premier et au deuxième plan en adaptant couleur et taille des figurés de manière à ce que votre carte soit le plus lisible possible. Quel Etat a la plus forte densité, la plus faible ? Quel Etat a connu la plus forte augmentation en pourcentage entre 1990 et 1999 ? La plus forte baisse ?

- Changeons d'échelle (et de langue...). Ouvrez ce lien, puis cliquez sur la carte de l'Etat de New York. Croisez les informations. Par exemple, le pourcentage de 0-17 ans sous le seuil de pauvreté et la répartition de la population noire... Quel comté de l'Etat de NY a le plus fort taux d'arrestation des 10-12 ans pour crime violent (Adolescent arrests-violent crimes-10-12 years, calculé pour 100 habitants) ?

Double-cliquez sur le comté du Bronx, comment se situe-t-il par rapport à la moyenne du comté pour la criminalité, la santé, l'éducation, la pauvreté ? Même question pour le comté de Saratoga (au nord d'Albany).

- Cliquez sur ce lien. Quelle est la population des Etats-Unis à ce jour ?

Allez dans le menu PEOPLE, puis cherchez dans les thèmes la carte du pourcentage de personnes hispaniques ou latino (rubrique race and ethnicity). Indiquer les noms des 4 Etats comptant plus de 25% d’Hispaniques.

- Cliquez sur le lien vers Ellis Island. Dans le site, allez à la rubrique « the peopling of America ». Notez pour chaque période les deux premiers groupes ou nationalités d’immigrants. Avant 1790, 1790-1820, 1820-1880, 1880-1930, 1930-1965, 1965-2000.

- Cliquez sur ce lien. Vous êtes en haut de la John Hancock Tower à Chicago. Comment s'appelle la plus haute tour des Etats-Unis qui se trouve à Chicago ?

- Moyen Orient : Allez dans la chronologie sur le Moyen Orient. En quelle année l'OPEP et la Ligue Arabe ont-elles été créés ? Quel jour ont démarré les attaques aériennes israéliennes lors de la guerre des six-jours ? Comment s'appelaient les trois généraux israéliens ayant opéré dans le Sinaï pendant cette guerre ? A quelle altitude moyenne se situe le plateau du Golan ?

- Hard Power : Allez dans ce message. Quels sont les cinq pays qui ont les plus fortes dépenses militaires rapportées au PIB ? Quels sont les trois pays hors-EUA qui comptent le plus de soldats américains sur leur territoire ?

- Conteneurisation et mondialisation : Allez dans ce message. Quels sont les trois premiers armateurs mondiaux et leur nationalité ? Quelle est la longueur d'un EVP ? La capacité des plus gros porte-conteneurs ?

- Pavillons de complaisance : Allez dans ce message. Quel est le pays qui compte le plus de pavillons "libres" ? Et celui pour la nationalité effective ?

- Capitalisation boursière : Allez dans ce message.Quelles sont les cinq premières places boursières dans le monde ?

S'il vous reste du temps, allez dans "Poste de travail" puis "Commun sur 'général \commun(H:) puis dans le dossier de la classe. Ouvrez le document Powerpoint. A vous de jouer !

06 février 2006

Les forçats de Firestone



La servitude a la peau dure. L'épaule de John Mulbah s'est fabriqué une carapace, mais s'enfonce bizarrement en son milieu. Précisément au point d'équilibre où, trois à quatre fois par jour, pèse sur son corps le long balancier lesté de deux seaux remplis de latex. John Mulbah porte les stigmates de l'employé de la plantation d'Harbel, à une quarantaine de kilomètres au sud de Monrovia, la capitale du Liberia. Le cal du saigneur d'hévéas. Le sceau de Firestone.
"Trente-sept pounds...", "38 pour le second...". L'un après l'autre, John Mulbah et ses compagnons suspendent leurs récipients au crochet de la balance. Plus de 60 kilos sur le dos. lls versent ensuite le latex dans une cuve emplie d'ammoniaque, pour le diluer avant qu'un camion ne le ramasse. Les vapeurs les font vaciller. Les fronts transpirent à gouttes épaisses. Puis les frêles silhouettes repartent sur la piste — terrible ballet de funambules avançant à petits pas comptés et pressés, comme si chacun savait que, même lorsque les seaux sont vides, un pas de côté sur la route du rituel journalier mettrait le salaire et la survie de la famille en danger.
Trois ou quatre fois, selon leur état de forme, John Mulbah et ses amis parcourent le long kilomètre qui les mène de la plantation à la balance, sept jours sur sept. Ils font partie des 6 000 salariés libériens déclarés de Firestone, une société américaine rachetée par le japonais Bridgestone — première entreprise mondiale de pneus en valeur boursière et deuxième producteur, derrière le français Michelin. Les pauvres tongs de John Mulbah disent toute l'histoire. Il faut compter 10 dollars (8 euros) pour une paire de bottes marquées Firestone. John Mulbah en gagne à peine 3 par jour.
Tous les matins, John Mulbah, 43 ans, 8 enfants, se lève à l'aube et quitte avec ses amis sa case de la "Division 44". A 5 h 30, torche à la main, il retrouve William Togbah, le veilleur, qui, durant la nuit, dissuade avec sa petite fronde à oiseaux les voleurs qui rôdent. De haut en bas, en un long chevron, John entaille de sa machette "ses" hévéas — les "650 à 800 arbres" assignés à chacun par la direction. A cette heure matinale, le latex, liquide, blanc, brillant avant de devenir collant, ruisselle dans les coupelles arrimées au tronc, juste sous l'encoche. Accrochées par milliers aux arbres, elles ressemblent à une multitude de mains tendues attendant l'aumône — l'offrande à un pauvre petit Etat d'Afrique de l'Ouest de 3 millions d'habitants coincé entre la Sierra Leone, la Guinée et la Côte d'Ivoire, et dévasté par quatorze ans de guerre civile.
Le travail ne s'arrête pas là. Il faut laver les coupelles et asperger les arbres au Difolatan, un produit classé dangereux qui accroît la production de résine. Il y a peu, la direction de Firestone a offert à ses employés des lunettes en plastique. Mais les yeux fatigués des OS du caoutchouc ne voient plus le haut de l'arbre derrière ces hublots. Alors, les tappers (de "tap", inciser) les oublient chez eux. Tous les après-midi, entre l'assiette de riz du repas et la tombée de la nuit, ils repartent encore, pieds nus, faucher les herbes et entretenir les hévéas.
"On nous force à travailler. Quand on se plaint, ils disent : 'Il y a 200 personnes qui attendent ta place'", raconte William Togbah. "Comment tu peux partir d'ici, dans un pays où il n'y a pas de travail ?, poursuit John Mulbah. Moi, j'ai étudié douze ans à l'école. J'ai fait des études de mécanique. Je sais quels mots il faut mettre sur les choses. C'est de l'esclavage, comme dans les livres d'histoire. On joue avec les acides et l'ammoniaque. Ce travail, on ne fait qu'en mourir."
Tout cela, l'automobiliste qui, pour gagner l'ouest du comté de Margibi, est autorisé par les gardiens à traverser la verdoyante plantation ne peut pas le deviner. Vu de la route principale — le plus beau bitume du pays —, tout coule pour le mieux. "Bienvenue chez Firestone", dit la pancarte, à l'entrée de la propriété de 400 000 hectares. Derrière des tours de bois dressées comme des miradors, 8 millions d'hévéas se tordent vers le ciel en rangées parallèles. A côté, les jeunes plants sont couvés depuis deux ans. La guerre a laissé les plantations libériennes livrées à elles-mêmes, et les exportations de caoutchouc du pays plafonnent depuis à 39 millions de dollars (32,5 millions d'euros).
Deux drapeaux flottent sur le bâtiment en briques de la direction : celui du Liberia et celui de Firestone. Les histoires, toutes deux américaines, se confondent. Inspiré par quelques philanthropes des Etats-Unis qui voulaient y "rapatrier" des esclaves affranchis, le petit Etat africain prend son indépendance en 1847. Sa capitale, Monrovia, porte le nom du cinquième président des Etats-Unis, James Monroe. Une étoile du drapeau des Etats-Unis s'est envolée sur la bannière du Liberia, et l'anglais a été naturellement choisi comme langue officielle. La plantation, elle, s'installe en 1926. Mais les géants de l'automobile avaient fait de la production de caoutchouc la première activité économique du pays dès avant la seconde guerre mondiale. Depuis, Firestone ressemble à une réserve protégée. Durant le conflit qui, entre 1989 et 2003, aurait tué 250 000 personnes, l'usine n'a jamais été touchée, contrairement aux habitations. Signée pour une période de quatre-vingt-dix-neuf ans, et une bouchée de pain, la concession a été reconduite en 2005 pour dix-sept années supplémentaires, "en compensation des années perdues durant la guerre civile", se réjouit-on chez Firestone. L'embargo décrété par les Nations unies sur les exportations de diamants, en 2001, puis de bois, en 2003, parce que leur commerce finançait la guerre civile, n'a cependant jamais touché le caoutchouc.
La visite officielle n'oublie ni l'hôpital en reconstruction, ni les maisons en briques du personnel hospitalier, ni les écoles. Le tout, se garde de préciser le guide, est réservé aux ouvriers de Firestone justifiant d'un certificat de naissance. Un autobus — jaune comme les taxis new-yorkais — ramasse des petits élèves en chemise orange, jupe verte ou culottes courtes. Un arrêt dessert même un square où des pneus jouent les balançoires.
Pas d'arrêt, en revanche, devant les divisions numérotées des ouvriers des plantations. Les murs sont en terre, rarement en dur. Les toits en tôle ondulée. La famille — souvent plus de 10 personnes — se partage une pièce, parfois deux. Pas d'eau courante : il faut aller tirer celle de la rivière à la pompe la plus proche. A un bout du camp, des latrines à la turque et, derrière une palissade en feuilles de palmiers, la douche du camp. Pas d'électricité non plus : à 7 heures du soir, les pièces sont plongées dans le noir, quand s'allument, là-haut, les maisons des dirigeants de la plantation, du côté du golf, "où viennent jouer des ministres, des personnes des ambassades, des Nations unies, de l'Union européenne", raconte Salomon, le gardien du green.
On partage les lits, mais aussi le riz, vendu par Firestone et prélevé sur le salaire, 25 dollars pour les 2 sacs de 50 kg. Les gamelles sont souvent plus nombreuses que le cercle strictement familial. Parmi le million de personnes déplacées durant la guerre, beaucoup ont en effet trouvé refuge dans la plantation. "Avec les arbres et les heures supplémentaires, l'aide de ma femme et celle d'un ami, explique le tapper Joseph Kerkula, 5 enfants, j'arrive à 140 dollars par mois. Je reverse ensuite 30 dollars et 25 kg de riz à mon ami."
Dix mille personnes travailleraient ainsi indirectement pour Firestone, selon Robert Nyahn, grandi dans la "Division 6" de la plantation. Parmi elles figurent des enfants, assure sa petite ONG libérienne, Save My Future Foundation (Samfu), dans un rapport publié en novembre 2005 sur Internet et consacré au travail dans cette plantation.
Depuis, la direction de Firestone, agacée, a affiché sur ses murs un avis qui interdit le travail des enfants. "Nous sommes beaucoup plus attentifs à ce problème depuis un an. Il entache notre image de marque. Le problème, c'est que, à 12 ans, beaucoup veulent travailler avec leurs parents, assure le Libérien Edwin Padmore, responsable des relations publiques de Firestone dans le pays. Quant aux personnes déplacées, nous faisons preuve d'une grande tolérance. Nous ne pouvons pas les mettre dehors. Le problème, c'est qu'au lieu d'avoir 10 personnes à la maison, ils sont 20 à partager le riz."
En suivant M. Padmore, on ne s'arrête pas non plus dans l'usine où est conditionné le caoutchouc destiné à l'exportation, au bord de la rivière Farmington. "Nous sommes satisfaits du niveau de pollution", dit seulement le porte-parole. Les déchets sont pourtant rejetés directement dans le cours d'eau. Derrière l'usine, à la sortie de la bouche d'évacuation, de jeunes hommes se pressent en pirogue pour lancer des filets. La pêche, en effet, y est miraculeuse. Les poissons perdent de la vitesse, ne filent pas à travers les mailles. "Ils sont saouls", expliquent deux pêcheurs.
Sur l'autre rive, en aval, à Owensgrove City, les témoignages concordent. Johnson Yahanly, 75 ans, 38 dollars de retraite par mois, a travaillé trente ans comme plombier dans l'usine où est traité le caoutchouc. "Ils m'ont rendu aveugle", assure-t-il, les yeux mi-clos, appuyé sur son bâton. La peau de Johnny Clinton, ancien pêcheur de 60 ans, porte comme un dépôt de lichen vert. "Tout le temps je sentais cette mauvaise odeur. Le courant faisait affluer et refluer des nappes blanches", raconte une autre femme, qui a quitté la rive.
Hawa Nagbe, elle, se souvient qu'elle passait des heures accroupie dans la rivière Farmington, à vendre des casiers en osier pour les pêcheurs. Aujourd'hui, ses pieds sont comme couverts de mazout noir jusqu'aux genoux.
"Beaucoup de personnes qui habitaient juste en face de l'usine sont parties, explique David Bweeh, le préfet du district de Grand-Bassa tout proche. On essaie d'expliquer aux femmes de ne plus laver le linge dans la rivière." "Outre les conséquences des chutes, nombreuses, et des éclaboussures d'ammoniaque, nous constatons beaucoup d'affections gastriques", convient lui-même le médecin-chef de l'hôpital Firestone, le docteur Lyndon Mabande, en ajoutant : "Lorsqu'ils travaillent dans le bush, ils boivent une eau contaminée."
En décembre 2005, la petite Samfu, épaulée par une autre ONG américaine, le Fonds international pour les droits des travailleurs (ILRF), a porté plainte contre Firestone devant la Cour fédérale de Californie, aux Etats-Unis, pour "travail forcé, l'équivalent moderne de l'esclavage", pratiqué sur la plantation d'Harbel. L'assignation, déposée au nom de 12 ouvriers libériens et de leurs 23 enfants, cite une étude de 1956 parlant d'un "quota journalier de 250 à 300 arbres" et, "en 1979, de 400 à 500 arbres" — contre 800, semble-t-il, aujourd'hui.
"Tissu d'inepties, balaie M. Padmore. 'Esclavage', ce mot sonne pour nous comme une offense. Le Liberia a été à l'origine une terre de refuge pour des citoyens libres. C'est notre histoire. Nous ne pouvons pas en faire un pays d'esclaves. Le salaire moyen est de 3,38 dollars pour huit heures par jour, soit largement plus que la moyenne nationale, dans un pays qui compte 80 % de chômeurs. Le quota est de 650 arbres au maximum. Le travail le dimanche est en option, et les heures supplémentaires payées double." Puis, agacé : "Le problème, c'est que depuis cent ans, en Malaisie, au Vietnam, on n'a pas trouvé d'autre moyen de produire du caoutchouc que de saigner les arbres et de porter le latex dans des seaux."
Toute la production de Firestone — un chiffre gardé secret, file du port de Monrovia jusqu'aux Etats-Unis, sur le cargo The-Prince-of-Tapper. Au Liberia, on ne transforme pas les millions de tonnes de caoutchouc ou de latex en produits finis. Pas d'emplois, pas de ventes. Ou si peu. Ce matin, au marché de Caldwell Junction, à la sortie de la capitale, un mystérieux camion blanc se gare le long des étals. De jeunes garçons en sortent pour débarquer la marchandise. Ils viennent de Conakry, quatre jours de route pour décharger leur trésor et tenter de le vendre à Monrovia.
Leur trésor ? Des colliers de pneus... venus de Bruxelles via la Guinée. Des Dunlop, des Michelin, des Bridgestone, qu'ils entassent dans les brouettes. Des pneus usés, ceux dont les Européens ne veulent plus, vendus "6 à 7 dollars" aux Africains de Monrovia.

Ariane Chemin
Le Monde
Article paru dans l'édition du 03.02.06

03 février 2006

Le Moyen-Orient au XXème siècle : Chronologie


1914
L'Empire ottoman s'engage aux côtés de l'Allemagne dans la Première Guerre mondiale.
1916
Accords Sykes-Picot : la France et la Grande-Bretagne se partagent secrètement le Moyen-Orient.
1917
Déclaration Balfoursur l'établissement d'un foyer national juif en Palestine.
1918
Démembrement de l'Empire ottoman.
1920
Les mandats sur la Syrie et le Liban sont confiés à la France, ceux sur la Palestine et l'Irak à la Grande-Bretagne.
1932
L'Irak devient une monarchie indépendante.
1945
- Création de la Ligue des États arabes.
- Indépendance de la Syrie et du Liban.
1946
Indépendance de la TransJordanie.
1947
L'Assemblée générale des Nations Unies adopte le plan de partage de la Palestine.
1948
Naissance de l'État d'Israël et début de la première guerre israélo-arabe.
1949
L'État d'Israël devient membre de l'ONU.
1950
La TransJordanie annexe la Cisjordanie et prend le nom de Jordanie.
1952
Gamal Abdel Nasser arrive au pouvoir en Egypte.
1954
Coup d'État en Syrie.
1956
Nasser nationalise le canal de Suez.
Crise de Suez et deuxième guerre israélo-arabe. [Récit de la crise sur le blog de R. Tribouilloy].


1958
- L'Egypte et la Syrie s'unissent au sein de la République arabe unie (RAU).
- Chute de la monarchie irakienne.
1960
Fondation de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
1961
La Syrie se désengage de la République arabe unie.
1962
Révolution au Yémen du Nord.
1963
Le parti Baas arrive au pouvoir,en Syrie après un coup d'État militaire.
1964
- Premier sommet des chefs d'État arabes au Caire.
- Création de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
1967
Troisième guerre israélo-arabe, dite guerre des Six Jours. [Le récit détaillé de la guerre par J. Blottière qui étudie la chanson "Six Days War" de Colonel Bagshot (1971)].
1968
Le parti Baas prend le pouvoir en Irak.
1969
Yasser Arafat devient le chef de l'OLP.
1970
- « Septembre noir » : graves affrontements entre les Palestiniens et les forces armées jordaniennes.
- Mort du président égyptien G. A. Nasser. Anouar Al-Sadate lui succède.
- Hafez AI-Assad arrive au pouvoir en Syrie.
1972
Un commando palestinien assassine plusieurs athlètes israéliens pendant les Jeux olympiques de Munich.

1973
- Quatrième guerre israélo-arabe, dite guerre du Kippour. Premier choc pétrolier.
-Sommet arabe d'Alger: l'OLP est reconnue comme « seul représentant du peuple palestinien ».
1974
Reconnaissance internationale de l'OLP.
1975
Début de la guerre civile au Liban (chronologie détaillée de la période 1975-1990).
1976
- L'OLP devient membre à part entière de la Ligue des États arabes.
- Intervention syrienne au Liban.
1977
Voyage du président A. Al-Sadate à Jérusalem.
1978
- Signature des accords de Camp David entre l'Egypte et Israël sous l'égide améri­caine.
- Israël envahit le Sud-Liban.
1979
- Le shah d'Iran est renversé ; une République islamique lui succède. Elle est dirigée par un guide religieux, l'ayatollah Khomeiny (décédé en 1989).
- Signature du traité de paix israélo-égyptien. Après les accords de Camp David.


1980

- Le Parlement israélien (Knesset) vote une loi fondamentale qui proclame Jérusalem capitale d'Israël.
- Début de la première guerre du Golfe opposant l'Irak à l'Iran


1981

- Création du Conseil de coopération du Golfe (CCG) entre les six monarchies du Golfe.
-Assassinatdu président égyptien A. al-Sadate. Hosni Moubarak lui succède.
- Israël annexe le Golan.
1982
- Israël finit d'évacuer le Sinaï.
- Invasion israélienne du Liban (cinquième guerre israélo-arabe).
- Massacres de Sabra et Chatila.
- Assassinat du président libanais Béchir Gemayel.
1985
Israël achève de se retirer du Liban, à l'exception d'une « zone de sécurité » au sud.
1987
Début de la première Intifada à Gaza puis en Cisjordanie.
1988
- Cessez-le-feu entre l'Irak et l'Iran.
- Proclamation à Alger de l'État indépendant de Palestine avec Jérusalem comme capitale.
1989
Fin de la guerre civile libanaise.
1990
- Proclamation de la République du Yémen (les Républiques du Nord et du Sud fusionnent avec Sanaa pour capitale).
- Les troupes irakiennes envahissent le Koweït.
1991
- Deuxième guerre du Golfe : la coalition internationale menée par les États-Unis libère le Koweït.
- Ouverture de la Confé­rence de paix israélo-arabe à Madrid.
1993
À la suite des pourparlers secrets d'Oslo, signature entre l'OLP et Israël, à Washington, d'une Déclaration de principes sur des arrangements intérimaires d'autonomie.
1994
- Guerre civile au Yémen.
- Signature d'un traité de paix entre Israël et la Jordanie.
1995
Assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
1996
-Yasser Arafat est élu président de l'Autorité palestinienne.
- Israël lance l'opération « Raisins de la colère » contre le Liban.
1999
- Décès du roi Hussein de Jordanie. Son fils Abdallah lui succède.
2000
- L'armée israélienne se retire du Liban-Sud.
- Décès du président syrien Hafez AI-Assad. Son fils Bachar lui succède.
- Début de la deuxième Intifada dans les territoires palestiniens.
2002
Début de la construction d'un mur entre Israël et la Cisjordanie.
2003
Les États-Unis et la Grande-Bretagne déclen­chent des opérations mili­taires contre l'Irak sans l'appui du Conseil de sécu­rité des Nations Unies.
2004
Décès de Yasser Arafat. Mahmoud Abbas lui succède
2005
Evacuation par Ariel Sharon des colonies de la bande de Gaza
2006
Ariel Sharon hospitalisé, il cède sa place à Ehoud Olmert.
Victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes
L'armée israélienne envahit le sud du Liban, territoire contrôlé par le Hezbollah, et bombarde le pays.
2007
Affrontements à Gaza. Le Hamas prend le pouvoir dans la bande de Gaza
2008-2009
L'armée israélienne entame une guerre à Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes contre les villes du sud d'Israël.
Benhyamin Netanyahu redevient Premier Ministre, son gouvernement s'appuie sur le Likoud et sur l'extrême droite d'Avigdor Lieberman.



[source principale : Questions internationales, n°1, 2003]

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