Plus tard s’enchaînent différentes réunions pour s’assurer que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs qu’on a promis aux donateurs et donc aux bénéficiaires. Pour vérifier que nous sommes en accord avec les directives gouvernementales de santé. Mais surtout écouter, avoir une meilleur idée de ce qui se passe sur le terrain et ainsi réorienter mon travail de bureau en ligne avec la réalité.
Plusieurs jours après, je me retrouve dans le petit avion qui me ramène de l’autre côté du pays. Ce jour-là, on tournera en rond au dessus de Khartoum pendant une heure avant de pouvoir atterrir. La piste était apparemment bloquée pour des VIP. Avec le kérosène qu’on aura consommé pendant cette heure perdue peut-être que je devrais songer à planter un arbre pour le sauvetage de la planète…
Sauf que cette fois là des VIP (pure coïncidence) sont attendus le lendemain. Je me retrouve partie prenante de cette délégation qui vient prendre pendant quelques heures la température et rapporter à l’occident ce qu’il se passe dans ce coin du monde. Il pleut des cordes. Les autorités locales, les représentants des différentes tribus et tout le reste essaient de trouver un coin où le toit ne fuit pas dans une pièce de l’administration locale. Et je me retrouve a discuter/répondre aux questions d’un Membre du Parlement Britannique qui cherche à parler politique. Je fais ce que je peux avec ce que je sais c'est-à-dire pas grand-chose et le laisse sur sa faim avec probablement une piètre image des travailleurs humanitaires qui eux aussi jouent de la langue de bois…
J’ai bien plus apprécié le déjeuner local qui a suivi. Pieds nus, assis sur une natte autour de plusieurs gamelles, à
Mais le point fort de la journée restera ce verre de thé bu après leur départ sous un arbre du marché. Une vue imprenable sur la rivière, le gazon vert flamboyant et les dizaines de nomades en djellaba blanches marchandant leur bétail. Derrière nous les selles des chevaux/chameaux entassés à la garde de la dame qui prépare ce thé bien trop sucré…Ce thé qui n’étanche pas la soif mais la provoque.
Tout comme la vision de cette réalité de l’extrême ne répond pas aux questions mais les intensifient et les complexifient. Ah si les choses étaient ou noires ou blanches…
Une soirée de plus que l’on passe avec mes collègues/amis de l’équipe. (…) On parle de l’insécurité qui a fait un retour fracassant au Darfour mais aussi dans les Montagnes Nuba. Apparemment sans grande émotion, comme si cela ne nous touchait pas. Mais quelques minutes plus tard, sans en avoir l’air ce sont les grandes et mêmes questions qui sont sur
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