- Réformes mises en oeuvre par la gauche en 1981 : La nouvelle majorité qui se propose de «changer la vie» et de «rompre avec le capitalisme» se lance alors dans un vaste programme de réformes. Des nationalisations massives donnent à l'État l'essentiel du pouvoir économique. L'idée domine alors que la crise est liée à la faiblesse de la consommation, ainsi le SMIC est-il relevé. Pour améliorer le sort des salariés, l'âge de la retraite est abaissé à 60 ans, la durée hebdomadaire du travail est ramenée à 39 heures et la cinquième semaine de congés payés est généralisée. La loi de décentralisation, préparée par Gaston Defferre, est promulguée en mars 1982. Le 18 septembre 1981, les députés approuvent le projet de loi abolissant la peine de mort, préparé par Robert Badinter, ministre de la Justice.
- Cohabitation : Situation politique dans laquelle les deux têtes de l’exécutif (président de la République/premier ministre) ne sont pas du même bord politique (droite/gauche). Cela se produit lorsque les élections législatives donnent la majorité au camp opposé à celui du président. Celui-ci est alors contraint de nommer un premier ministre issu de cette majorité. Ce fut le cas en 1986 (Mitterrand, Pdt de gauche et Chirac, PM de droite), en 1993 (Mitterrand, Pdt de gauche et Balladur, PM de droite) puis en 1997 (Chirac, Pdt de droite et Jospin, PM de gauche).
- « Nouvelle société » : Slogan inspiré de la Great Society de Johnson lancé par le premier ministre de Georges Pompidou, Jacques Chaban-Delmas. Celui-ci est à la fois gaulliste et progressiste. Il met en place une politique « contractuelle » entre l’Etat, le patronnat et les syndicats. Le nouveau SMIC est indexé sur l’évolution du coût de la vie. L’information télévisée est libéralisée.
- Régime semi-présidentiel : Régime dans lequel l’exécutif a deux têtes, le président de la République, disposant de pouvoirs importants (dont celui de dissoudre l’assemblée) et élu directement par le peuple et non responsable devant le parlement, et le premier ministre, nommé par le Président, responsable devant le parlement. Vème République.
- Décentralisation : Transfert par l’Etat de certaines de ses attributions aux collectivités locales (communes, départements, régions). Ce transfert est préparée par le ministre de l’Intérieur Gaston Defferre, ministre de l'intérieur et de la décentralisation du gouvernement Mauroy et voté en 1982.
- 13 mai 1958 : Militaires et activistes partisans de l’Algérie française provoquent un putsch à Alger en s’emparant du bâtiment du gouvernement général et en formant un Comité de salut public. Ils accusent le gouvernement de Pierre Pflimlin de vouloir « brader » l’Algérie et appellent le général de Gaulle au pouvoir. Sans les condamner, de Gaulle se déclare prêt à exercer le pouvoir. Il est investi président du Conseil le 1er juin et obtient les pleins pouvoirs constituants.
- Régime parlementaire : régime fondé sur l’équilibre entre le pouvoir exécutif (qui peut dissoudre le parlement) et le pouvoir législatif (qui peut renverser le gouvernement parce que celui-ci est responsable devant le parlement). La IVème République était un régime parlementaire, mais l’Assemblée exerçait un contrôle strict de l’action du gouvernement au point de le paralyser. Cette dérive du régime parlementaire est appelée régime d’assemblée. Pour information, le régime présidentiel est fondé sur la séparation entre le pouvoir exécutif (qui ne peut pas dissoudre le parlement) et le pouvoir législatif (qui ne peut pas renverser le gouvernement parce que celui-ci est responsable devant le président). C’est le cas aux Etats-Unis.
- Dissolution : Droit dont dispose le président de la République sous la Vème République de mettre fin au mandat des députés et de provoquer de nouvelles élections législatives. 1962 : après l’adoption d’une motion de censure par les députés. 1968 : pour sortir de la crise de mai. 1981 et 1988 : après l’élection de Mitterrand à la présidence. 1997 : pour réaffirmer sa légitimité, mais échec de J. Chirac.
- Article 49-3 : article de la constitution de la Vème République qui permet au gouvernement de faire adopter une loi sans vote du parlement. La loi est considérée comme adoptée si une motion de censure n’obtient pas la majorité.